Chaque semaine, nous vous proposons des critiques rapides des séries publiées par DC Comics que nous suivons régulièrement. Cette semaine, on parle de American Carnage, Batman, Catwoman, Cover et Pearl.
American Carnage #2
Vertigo * Par Bryan Hill & Leandro Fernandez * $3.99
Richard, l'ancien du FBI maintenant sous couverture non officielle, arrive dans son nouvel environnement et tente, difficilement, de se faire une place. On est balancés dans un milieu d'une grande violence, et Bryan Hill arrive à s'en tirer subtilement, avec une grande qualité d'écriture. Ses personnages sont riches et variés, sa narration efficace et on se laisser porter par son récit. Ce numéro ne laisse pas beaucoup de place à Sheila, mais donne de l'épaisseur à Jennifer, la fille de Morgan, qui s'avère un personnage intéressant. Bryan Hill continue d'écrire une histoire dure, mais bien contée, dessinée avec un talent certain par Leandro Fernandez, très à l'aise dans ce récit urbain.
Batman #61
DC Comics * Par Tom King & Travis Moore * $3.99
Tom King a créé un nouveau personnage dans la simple optique de... créer une situation complexe. Du coup, au début de l'épisode en revoyant la mort des parents Wayne puis en découvrant que Batman s'intéresse au jeune Bruce, on se dit qu'il y a un rapport avec la révélation du précédent numéro, ce qui aurait été pas mal d'ailleurs, vu ce qu'entreprends le jeune Bruce. Mais, non, rien à voir ! King nous a donc laissé sur un cliffhanger sans répercussion directe, il nous emmène à une époque inconnue, il nous balance son personnage qui, sincèrement, n'a rien d'intéressant pour le moment avec une narration complexe seulement pour brouiller les pistes. Bon bon bon, bah j'espère que le prochain numéro sera meilleur.
Catwoman #6
DC Comics * Par Joelle Jones * $3.99
Le premier arc de la série se termine avec un épisode graphiquement somptueux. Je sais, je me répète mais, Joelle Jones a cette faculté de toujours surprendre par la beauté des pages qu'elle dessine. Toute l'action - et il y en a beaucoup - est limpide et les scènes de dialogues sont tout aussi dynamiques. Les couleurs de Laura Allred contribuent grandement à la qualité graphique de l'épisode. En revanche, il me semble que cette série est plutôt pensée pour le format album, la lecture en mensuel enlève pas mal de dramaturgie. Clairement, on sent que cet arc a été pensé en un tout qui a été divisé plutôt qu'en épisodes qui fonctionnent individuellement. Du coup, si vous vous n'avez toujours pas craqué·e·s pour cette série, je vous invite à attendre le Trade Paperback ou l'album en V.F. qui ne devrait pas tarder j'imagine.
Cover #4
Jinxworld * Par Brian Michael Bendis & David Mack * $3.99
Plus Cover avance, plus je réalise que Brian Michael Bendis écrit une histoire pour mettre en avant David Mack. Le dessinateur peut laisser libre court à son talent et son imagination, adaptant son style à l'époque ou au lieu. Bendis nous raconte la suite de l'interrogatoire musclé, puis enchaîne les dialogues entre Max et ses amis. L'histoire n'avance pas beaucoup, mais les relations entre les personnages sont soignées, la partie graphique magnifique (avec un featuring de Michael Avon Oeming) et les thèmes sont toujours intrigants.
Pearl #5
Jinxworld * Par Brian Michael Bendis & Michael Gaydos * $3.99
J'ai un peu l'impression que Jinxworld est une sorte d'atelier d'expérimentation pour Brian Michael Bendis. Il a certes l'envie et l'intention de raconter des histoires qui se déroulent dans des univers riches, mais il essaie aussi de raconter les choses autrement que d'habitude. On retrouve dans les épisodes de Pearl des découpages déjà vus dans Powers ou Alias mais avec l'intention de mêler des délires graphiques qui ne sont pas forcément lisibles d'ailleurs. Ces expérimentations rythment l'épisodes et permettent de marquer les différentes périodes ou intentions narratives. Ainsi, les origines des jumeaux Endo se mélangent à l'histoire d'amitié entre Kim et Pearl sur la page finale. C'est vraiment une construction atypique et c'est l'une des (nombreuses) forces de la série.