Après le départ de Brian Michael Bendis, nous nous demandions ce qui allait arriver à ses créations les plus personnelles bien que la sortie d'un film d'animation avec Miles Morales nous rassurait sur l'avenir du personnage au sein de Marvel. C'est justement à la sortie de ce film que l'éditeur lance une nouvelle série sur le personnage, Miles Morales: Spider-Man, écrite par Saladin Ahmed et dessinée par Javier Garron.
Je ne savais pas trop à quoi attendre en ouvrant cet épisode, il faut dire que je ne crois pas avoir lu un seul épisode écrit par Ahmed. J'ai tout de même lu pas mal de bien de sa série sur Black Bolt et de celle sur Exiles. Ceux-ci ne m'intéressant pas particulièrement, j'avais donc passé mon tour, mais j'avoue remettre en question ce choix après la lecture de ce premier numéro de Miles Morales: Spider-Man.
En effet, la qualité d'écriture des textes m'a frappé dès les premières pages, ceci additionné à l'exécution très efficace de l'épisode et, Ahmed nous offre un premier épisode des plus agréables qui soit. Il arrive à la fois à nous retracer les origines de Miles Morales - telle qu'elles sont connues sur Terre Prime - jusqu'à la fin du titre Spider-Man précédent, tout en donnant le ton de la série et en démarrant une nouvelle intrigue. Autant dire qu'on ne s'ennuie pas - d'autant plus que nous avons le droit à une grosse baston entre Spider-Man et Rhino, mais il n'y a pas de précipitation et l'épisode n'est pas hystérique.
En revanche, je trouve ça assez dommage que Ahmed introduise un nouveau coloc à Miles et à Ganke mais semble mettre de côté Fabio qui avait pris de l'importance dans la série de Bendis. Bien évidemment, le fait d'introduire un nouveau personnage est l'un des moyens de s'approprier le titre mais cela est fait de manière un peu grossière n'apportant pas grand chose (pour le moment ?). En revanche, le scénariste conserve beaucoup d'autres éléments que Bendis a introduites, ce qui est plutôt une bonne chose.
À l'instar du premier numéro de Iron Heart, la Maison des Idées semble bien décidé de ne plus traiter l'héritage de Marvel et de montrer les jeunes supers dépendants de leurs aînés. Ainsi, il n'y a pas d'apparition de Peter Parker ni même une mention évidente de lui en tant que mentor. Cela fait plaisir de voir que l'éditeur part avec l'envie d'installer les personnages de cette manière plutôt qu'en tant de potentiels remplaçants. Maintenant, il faudrait que ces jeunes supers aient leurs propres adversaires afin de parfaire le tout.
Les dessins de Javier Garron sont très agréables. Il contribue grandement à l'efficacité de l'épisode avec sa manière de gérer les scènes de dialogue mais, aussi, celles d'action. Tout cela semble nous promettre une série très intéressante à suivre.