La maxi-série Mister Miracle de Tom King et Mitch Gerads arrive à sa fin. C'est l'heure de faire le bilan d'une histoire incroyable même si la fin n'est pas complètement satisfaisante en tant que telle.
Après la grosse révélation du précédent épisode, nous nous demandions comment allait s'orienter ce dernier épisode. Autant dire que Tom King ne change pas le cap de sa série, il le maintient jusqu'au bout et nous devons nous-mêmes faire notre interprétation.
Le scénariste a décidé de ne pas tenir la main du lecteur ou celle de la lectrice afin de lui expliquer chaque moment des 11 précédents épisodes mais, il y a assez de révélations dans ce dernier chapitre pour donner envie de relire l'histoire complète avec sa propre interprétation dans sa tête et de s'attarder sur certains détails.
J'utilise le terme d'interprétation parce que l'épisode reste assez cryptique et imagé. Je n'insinue pas que King ait eu tort de ne pas expliquer tout de A à Z en essayant de donner un sens à chaque moment - j'ai détesté Inception à cause de ça, j'apprécie même ce dernier épisode proposant des moments très touchants, d'autres mystérieux et d'autres qui raccordent les neurones. Le fait est que cette conclusion donne l'envie de relire l'ensemble. Et, très clairement, je le ferai avec plaisir.
Mitch Gerads contribue grandement au succès du titre surtout sur les scènes du quotidien de Mister Miracle et Big Barda, les scènes à Apokolips fonctionnant rien qu'avec le script de King. Mais, il sait cadrer comme il le faut pour donner cette touche unique à l'ensemble. Il sait aussi capter l'intention sur une case afin de préserver quelques surprises. Aussi, et nous n'en parlons jamais ou trop peu, le travail de Clayton Clowes est fort appréciable. Le lettreur arrive à remplir le cahier des charges tout en donnant un flot de lecture très appréciable alors qu'il a finalement très peu de place à cause de la structure des pages. Lui-aussi contribue au succès du titre, il ne faut pas l'oublier.