Edition: Rageot
Genre: Tranche de vie
Parution: 2019
Pages: 188
Description: Mina et Océan. Ces deux-là se retrouvent par hasard sur le toit d’un immeuble parisien. ils ont choisi le même spot, ce soir, pour en finir. Mais leur rencontre bouleverse ce projet: ils décident de s’accorder la nuit dans la ville, ensemble.
Une nuit comme un sursis. une nuit où tout peut arriver. Une nuit rythmée par les défis, les échos du passé et la liberté vibrante de l’inconnu. Jusqu’à l’aube, qui sera l’heure de la décision…
Absolument rien ne me prédestinait à lire ce roman. J’irai même jusqu’à dire que tout était fait pour que je ne l’ouvre jamais. Une histoire contemporaine avec des ados sur le point de se suicider? « Hors de questions » me suis-je dit. Et pourtant, j’ai pu rencontrer Manon Fargetton qui a lu quelques pages de son roman et en a parlé avec passion.
Ces deux éléments ont piqué ma curiosité et, sortant totalement de ma zone de confort, j’ai décidé de me plonger dans cette histoire.
Il s’avère que j’ai lu ce livre d’une traite, en quelques heures. Et je suis vraiment ravie d’avoir découvert ce roman. J’avais peur du thème, peur de me sentir mal pendant la lecture mais il n’en fut rien. Mina et Océan sont très attachants, chacun à leur manière. Ils sont jeunes et pourtant possèdent une vie déjà si compliquée.
« On est prêts à tout parce qu’on n’a rien à perdre »
Si le livre traite du suicide, de ce qui amène les gens -et particulièrement les adolescents en l’occurrence- à passer à l’acte, ce n’est pas ce qui m’a le plus marqué. J’ai plutôt noté un message bienveillant transmis par l’auteure. Que chaque personne influence la vie ce ceux qui l’entourent, si insignifiante la rencontre puisse-t-elle paraitre. C’est une histoire qui traite énormément de l’intériorité des personnages, de leur complexité. Problèmes familiaux, amicaux, amoureux… tout y passe.
Pourtant malgré tous ces problèmes, la nuit dans Paris est comme un arrêt dans le temps. Un moment suspendu où tout semble possible. J’ai aimé cette sensation de liberté, ce flirt avec la mort et j’ai aussi apprécié la manière dont est traité l’usage du téléphone. Car il faut bien le dire, il s’agît du principal problème de Mina: les réseaux sociaux et ses dérives. Et quand Océan propose d’éteindre les portables, l’histoire prend encore un autre élan, d’après moi.
« Je dis toujours la vérité brute. Ce que mes interlocuteurs en font, qu’ils l’acceptent ou la rejettent, ce n’est pas mon problème. »
Pendant tout le roman nous savons qu’il n’y a que deux fins possibles: la vie ou bien la mort. Et j’avoue avoir eu vraiment peur de ce dénouement que je ne vous dévoilerais en aucun cas. Eternelle fan de happy end, j’avais la sensation de prendre un risque à la lecture de ce livre car tout au long de l’intrigue les deux dénouements sont possibles autant l’un que l’autre.
En résumé, c’est un livre que je conseille. A ne pas mettre cependant entre toutes les mains. Mais pour les grands ados ou les adultes, je vous conseillerais de ne pas avoir peur du thème et de tenter l’aventure.
Note: 8.5/10