Kieron Gillen retrouve Stéphanie Hans sur une création originale, Die, dont le concept rappelle les grandes lignes de Jumanji dans un univers proche de Donjons & Dragons.
Un soir de 1991, des adolescents se retrouvent chez les parents de l'un d'entre eux, Solomon (dit Sol), afin de découvrir un jeu de rôle du nom de Gormenghast. Une fois que chacun et chacune ait choisi son rôle et obtenu son dé, la partie commence... Mais les jeunes gens disparaissent pendant deux ans. Seul Sol n'est pas revenu. Vingt-sept ans après ces événements traumatisants, Dominic et sa sœur Angela, qui ont participé tous deux à la partie, se voient confier une boîte dans laquelle il y a le dé de Solomon recouvert de sang. Le frère et la sœur y voient un signe et décident alors de relancer une partie afin d'aller chercher leur ami disparu.
Ce premier épisode est une exposition très réussie du contexte de la série. Elle est tellement réussie que le cliffhanger de fin donne encore plus envie de découvrir la suite.
Concrètement, Gillen arrive à susciter l'envie en jouant la carte du mystère. Il présente d'abord le contexte de la partie, les personnages ainsi que leur fonction dans le jeu. Nous n'avons pas en détails les règles hormis que chaque protagoniste a son propre dé et que le game master, à savoir Sol, semble être logé au même rang que les autres. Alors débute la partie mais le scénariste préfère jouer la carte de l'ellipse temporelle et nous montre le moment où les jeunes gens réapparaissent.
Dès lors, Gillen nous tease des éléments qui se sont déroulés lors de la partie comme la perte du bras d'Angela ou ce qui a pu se passer entre Isabelle et Dominic. Plus l'épisode avance plus l'envie de découvrir ce qui est arrivé est grande. Du coup, lorsque les personnages adultes arrivent dans le monde fantastique du dé, l'excitation est à son comble... mais l'épisode se termine presque.
Vous l'aurez compris, ce premier épisode m'a réellement séduit pour son histoire. Les dessins de Stephanie Hans sont eux-aussi plaisants mais, j'ai plutôt hâte de la voir à l'oeuvre dans le monde du dé où son trait et son utilisation de la couleur risquent de faire des merveilles. Nous en avons un court exemple par-ci par-là de ce numéro mais c'est rudement prometteur.