La fin d'une ère se termine ici, dans les pages de Extermination, la mini-série de Ed Brisson et Pepe Larraz, qui arrive tout de même à garder un peu de surprise malgré les retards de publication. Attention, la critique qui suit spoile légèrement l'intrigue.
Depuis les sollicitations de cet épisode, il n'y avait plus de doute possible : les Original 5 quittent le présent. Mais, il y avait plusieurs possibilités afin d'y parvenir. Bon, soyons clairs ce n'est pas la manière employée n'est pas la plus folle qui soit ce qui n'empêche pas Ed Brisson de s'appliquer afin que cela ne soit pas incohérent avec ce que nous avons retenu de Battle of the Atom tout en en profitant pour donner un petit rebondissement digne de Doctor Who permettant aux X-Men de gagner leur bataille (mais pas la guerre ?) contre Ahab.
L'épisode va très vite et c'est certainement la force du récit de Ed Brisson d'arriver à nous proposer une intrigue "compliquée" mais d'arriver à nous la raconter dans l'urgence. Cela devient même un peu fou. Lorsque l'histoire lève le pied c'est pour nous présenter le moment tant attendu sur la couverture celui afin d'apporter l'émotion nécessaire à ce moment même si le but du scénariste n'est pas de nous faire pleurer puisque cela n'implique pas une fin en soit. Le fait est qu'il respecte jusqu'au bout tout ce qui a été fait jusque-là mettant le focus sur Iceman à un moment donné de l'épisode afin de montrer que rien ne sera défait. Mieux encore, il pointe le fait que les Original 5 ont apporté beaucoup aux X-Men du présent et c'est vrai.
Extermination aura été divertissant mais aurait pu être meilleur notamment à cause d'une menace qui est esthétiquement intéressante mais qui manque de charisme. Ahab est un méchant méchant, il n'aime pas les mutants et c'est tout. Il a pourtant de quoi déstabiliser les X-Men mais le fait qu'il apparaît comme une menace lambda fait chuter la qualité du récit.
Encore une fois, les dessins de Pepe Larraz sont magnifiques même si nous sentons qu'il a eu du mal à suivre la cadence sur quelques pages ce qui ne l'empêche pas de nous sortir des doubles pages absolument grandioses.