Le monde avait-il besoin d'une nouvelle série consacrée à Spiderman? C'est certain que si on pose la question en ces termes, la réponse est non, pourtant il serait dommage de passer à côté de la sortie de cette espèce de spin-off au titre régulier, car en réalité, sous des dehors modestes, nous y lisons des choses plutôt sympathiques, qui changent agréablement des aventures classiques du tisseur de toile. Ici, il n'est pas question -en tous les cas pour le moment- de combat dantesques face aux pires super-vilains de la ville. En réalité, nous nous concentrons sur le quotidien de Spider-Man, des choses tout bêtes comme par exemple se retrouver face à des gamins, et évoquer le harcèlement scolaire, ou encore comment expliquer au lecteur ce que signifient le sens du devoir et l'altruisme, face à la possibilité d'encaisser un pourboire, après avoir sauvé l'innocent de passage.
La série est concentrée sur le quotidien et le quartier donc, et bien entendu sur Peter Parker. C'est à lui qu'il va arriver quelque chose d'intéressant, notamment à cause d'une voisine qui semble avoir un lourd secret, qui se manifeste vraiment sur la dernière page, un cliffhanger plutôt cocasse. On n'oublie pas non plus de sourire avec les colocataires actuels de Peter Parker, dont Boomerang, qui est un prétexte pour la scène la plus comique de ce numéro. De bons débuts donc pour Tom Taylor, qui semble avoir trouvé une direction d'entrée, mais aussi pour Juan Cabal, le dessinateur, dans un style frais et léger, qui accompagne bien les intentions du scénariste.
Nous trouvons également une backup story, qui elle est beaucoup plus sombre, aussi bien dans le ton que dans le dessin de Juan Ferreyra; elle est centrée sur May Parker, la tante, qui pourrait bien avoir des ennuis de santé à faire pleurer dans les chaumières. Qu'à cela ne tienne, cela fait des décennies qu'elle est toujours sur le pont, qu'elle meurt, ressuscite, se marie et fait des galipettes. Nous ne sommes pas très inquiets.
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