Celle qui a dû remplacer Tony Stark l'espace de quelques mois se voit obtenir sa propre série solo dans laquelle la scénariste Eve L. Ewing va devoir faire voler de ses propres ailes Ironheart. Ca commence plutôt bien !
Je ne suis pas certain de suivre sur le long terme cette série parce que je ne suis pas certain d'aimer Riri Williams lorsqu'elle n'est pas écrite par Brian Michael Bendis. En tout cas, sous la plume de Jim Zub dans la série Champions, j'ai plutôt tendance à ne pas l'apprécier.
Quoiqu'il en soit, j'ai quand même voulu donner une chance à ce premier numéro de la série solo Ironheart parce que j'ai lu une critique plutôt enjouée et, j'avoue que j'ai terminé la lecture avec un certain enthousiasme malgré les quelques défauts.
En fait, le principal problème vient de la scénariste Eve L. Ewing qui écrit pour la première fois un comicbook, non pas parce qu'elle ne maîtrise pas le média mais parce qu'elle a un style assez rétro. Je préfère faire taire de suite celles et ceux - enfin surtout "ceux" - qui ont jugé Ewing sur les réseaux sociaux à l'annonce de la série balançant à qui veut l'entendre que son embauche est de la discrimination positive, qu'elle a obtenu ce rôle parce qu'elle aussi est une jeune femme afro-américaine et qu'elle n'avait pas la connaissance nécessaire pour écrire des BD. Vous vous doutez fortement qui est-ce qui balance de telles stupidités, je ne les citerai pas parce qu'à l'instar de Beetlejuice, ils apparaissent si on répète trop leur nom. Bref, la scénariste sait ce qu'est un comicbook et elle le démontre parfaitement avec ce premier numéro.
La problème est donc, selon moi, qu'il y a une méthode un peu lourde de raconter les choses avec une tendance à raconter plutôt que montrer et une gestion parfois maladroite de l'espace avec une multitude de phylactères sur des cases étroites. D'un autre côté, les dessinateurs Kevin Libranda, Luciano Vecchio et Geoffo ne sont pas des débutants et ils auraient très bien pu éviter ces maladresses en réajustant leurs cases en fonction.
D'un côté plus positif, Ewing nous introduit alors à merveille le petit monde de Riri Williams et comment elle occupe ses journées à construire des choses et à combattre le mal. Et puis, la scénariste n'oublie pas quelles sont les cicatrices de la jeune fille et s'en sert à merveille afin de la définir d'avantage. Il y a une scène où Riri semble même découvrir la musique avec son ami Xavier. Sans oublier qu'il y a de l'action qui colle avec le personnage et la manière qu'avait Bendis de l'écrire. En somme c'est très solide à ce niveau-là.
Finalement, le problème est d'avantage éditorial dans le sens où Marvel Comics a commandé un épisode long (32 pages) qui est attribué à plusieurs dessinateurs, ce qui désert fortement le récit même si les styles ne sont pas diamétralement opposés.