@tassadanslesmyriades
Michael Cunningham
Résumé : Avec toute la grâce et la subtilité qu'on lui connaît, Michael Cunningham nous offre une nouvelle plongée dans le New York des âmes perdues, l'histoire poignante d'hommes et de femmes en quête de transcendance, à travers l'amour et l'art. Un soir de novembre, alors qu'en pleine déprime amoureuse il traverse Central Park, Barrett est témoin d'une lumière mystérieuse, un moment fugace de beauté pure, un instant suspendu, comme si quelqu'un, quelque part, le regardait avec bienveillance. Une lumière qui lui évoque son frère, Tyler, cocaïnomane, musicien talentueux qui n'a jamais percé ; Beth, la fiancée de Tyler, qui se meurt d'un cancer ; Liz, leur amie commune, leur presque mère. Une lumière qui illumine aussi ses propres failles, ses ambitions ratées, ses amours déçues. Une lumière comme une manifestation du sublime. Comme l'amour qui, malgré tout, unit ces êtres blessés. Ou le rappel que, si le temps passe et les rêves aussi, reste la tendresse... (source : Babelio)
In english : 🌠🌟❄ Michael Cunningham knows how to write. He knows how to describe the feelings of pain and suffering, of illusions in Flaubert's way. He knows how to break the character where the flaws and wounds are. He knows how to make them heal. In "The Snow Queen", I did not find "The Hours" masterpiece but it was still very pleasant and melancholic.
J'ai adoré "La maison du bout du monde" (un de mes romans préférés) et "The Hours". Dans chacun d'eux on retrouve la subtilité, la sensibilité, la tendresse, la nostalgie et la mélancolie des personnages.
C'est encore avec une écriture extrêmement puissante, évocatrice et poétique que Michael Cunningham choisit de décrire des protagonistes aux allures d'anges déchus et déçus, sur la planète Terre. Poursuivant ce qu'ils voudraient être des rêves mais vivant tout simplement leur vie, banale au possible, Barrett est un homosexuel paumé et Tyler un junkie égaré. Tous les deux subissent les aléas de l'existence.
Les rôles féminins de Liz et de Beth sont toujours aussi imposants comme dans tous les romans de Cunningham. Seule l'image de Tyler m'a paru lointaine, distante, froide. L'auteur a l'art de rendre l'homosexualité complètement normale dans chacun de ses romans sans en appuyer les traits.
Les histoires d'amour vont et viennent, les disputes, les mécontentements, les déceptions, les illusions. Car l'écrivain est un grand amateur d'illusion. Il cite lui-même Madame Bovary de Flaubert.
C'est donc un roman où les personnages ont le regard dans le vague, tourné aussi vers l'attente, vers l'arrivée d'un éventuel signe quelque part.
Finalement, o ui ce qui est magistral dans ce roman c'est l'écriture car les situations des personnages pourront vous sembler relativement égales et je n'ai pas ressenti d'extrême empathie pour eux. A lire!
Merci pour ce cadeau Aurore @ papiercrepon ;)