X-Force #1

Suite à , Ed Brisson et Dylan Burnett ressuscitent X-Force dans une forme assez proche de ses débuts et un fond plus proche d'une autre époque.

Avec Extermination, Domino a formé une équipe afin de venger la mort de son ami. C'est donc normal qu'elle décide de continuer à traquer celui qui l'a tué d'autant plus que celui-ci a été vu dans un pays de l'Europe de l'Est qui soutient les mutants et les mutantes où il pourrait causer des problèmes diplomatiques. Bien évidemment ceux-ci arrivent mais pas à cause du personnage incriminé.

J'ai l'impression que je vais écrire la même critique que pour Uncanny X-Men #1 : c'est très bien mais qu'est-ce que ça manque d'originalité. Pis encore, nous sommes typiquement dans un cas de retour en arrière forcé qui ressemble à s'y méprendre à une politique de Marvel afin de caresser dans le sens du poil le lectorat qui réclamait la fin de la diversité dans les comics, celui qui ne jurait que par les BD publiées dans les années 90.

Nous avons donc un casting qui ressemble énormément à celui vu dans X-Force #1 de 1991 ; il ne manque que Feral et il y a Deathlok en plus. Même si le contexte a changé - mais est-ce si important ?, nous avons donc ce groupe de vigilantes mutants qui ont des méthodes radicales. Seules Boomer et Cannonball sortent un peu du lot, la première est un ressort comique - comme le prouve la backup story qui lui ait dédiée - et Cannonball est le personnage qui remet en question les méthodes de l'équipe. Cela ne colle pas vraiment avec le parcours de certains personnages depuis la fin de la période Rob Liefeld sur le titre. Donc, il est là sans raison apparente faisant la morale à ses paires pour leur dire de frapper moins fort.

Mais cette ère ne semble pas être la seule source d'inspiration ; sur bien des points, la tonalité de la série de Brisson me rappelle l'ère Warren Ellis ( Counter X) sauf que les personnages sont plus sympathiques et que le scénariste actuel semble plus appliqué. Il y a aussi un concept qui nous rappelle celui de Genosha, et la présence de Deathlok rappelle Uncanny X-Force, et la situation est à l'identique celle de X-Men Red... Bref, tout cela manque cruellement d'originalité.

Heureusement, les dessins de Dylan Burnett apportent un peu de fraîcheur à la recette datée de Brisson. D'ailleurs, les deux auteurs ont l'air de s'être bien trouvés, il y a une alchimie palpable entre les deux qui est franchement plaisante. La backup story consacrée à Boomer et dessinée par Juanan Ramirez n'a pas cette même chance même si les dessins sont fort agréables.

X-Force #1