Genre : Shônen-ai
Nationalité : Japonais
Date de publication : 2016
Traduction : Aline Kukor
Éditeur : Boy’s love
Note :
Résumé :
Atteint de problèmes d’audition, Kôhei est souvent incompris par son entourage, ce qui l’a amené à prendre ses distances petit à petit. Mais un beau jour, il va faire la rencontre de Taichi, un garçon jovial et franc qui étudie dans la même université que lui. « Ce n’est pas ta faute si tu n’entends pas bien ! ». C’est avec ces quelques mots, pourtant si naturels, que cet étrange garçon va bouleverser Kôhei au plus profond de son coeur et lui permettre de changer.
Mon avis :
Je languissais de découvrir ce titre qui me faisait outrageusement de l’oeil. Malheureusement, j’ai dû m’armer de patience suite à une erreur dans l’envoi de ma commande. Enfin bref. J’avais un très bon pressentiment vis-à-vis de cette histoire et il faut croire que, sus ce coup, j’ai eu du flaire !
Coup de coeur. Ces trois mots résument parfaitement mon ressenti face à ce yaoi mais c’est un peu léger comme chronique, on s’entend. Alors je vais approfondir un peu tout ça. Tout d’abord, la couverture. On ne peut pas passer à côté car elle est vraiment magnifique. Les personnages évoluent dans un jeu d’ombre et de lumière maîtrisé le tout sous une dominante de vert. Un petit délice visuel qui ne se refuse pas et qui se prolonge par la suite.
Toutefois, ce n’est pas le coup de crayon de l’auteure qui m’a le plus réjoui mais bel et bien l’histoire. Le thème du handicap est abordé avec une justesse déroutante, dans une ambiance à la fois intimiste et tendre et ce sans une seule once de pathos. Ce récit est là pour nous instruire en un sens, sans que l’on ne s’en rende compte, sans que l’on se sente pointé du doigt. Fumiko Yuki met en lumière le quotidien d’un jeune homme malentendant, Kôhei, qui a du mal à communiquer avec autrui à cause de ce handicap. Ce personnage introverti, un peu froid est terriblement touchant et s’oppose diamétralement à Taichi. Ce dernier est un jeune homme extraverti, jovial et franc, légèrement obsédé par la nourriture. Et pour le coup, ce duo fonctionne à la perfection. J’ai adoré voir la façon dont évolue leur relation, la naissance des sentiments. Taichi apporte un peu de fraîcheur et de joie dans le récit et j’avoue qu’il est mon petit chouchou mais ça reste entre nous.
Et l’intrigue dans tout ça ? Une fleur qui éclot lentement, en douceur, qui se laisse porter par les personnages et leur évolution, à la fois sentimentale et psychologique. Calme et touchante, c’est les mots que je choisirais encore pour la décrire. Une véritable gourmandise que je me languis (une fois de plus) de retrouver dans les prochains. Car je n’ai qu’une hâte, retrouver ce duo pour découvrir quelle direction va prendre leur relation (amicale ? amoureuse?). En tout cas, je doute fort d’être déçue et je sens un autre coup de coeur pointer le bout de son nez.
Parfois, les véritables aveugles et sourds, ce sont ceux qui s’enferment dans leurs idées et qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Hidamari ga kikoeru nous prouve à quel point il est beau de s’ouvrir au monde, peu importante notre condition.
Tous droits réservésLa mangaka :
Fumino Yuki est une toute jeune mangaka qui a commencé sa carrière professionnelle en 2013 dans le magazine de prépublication Canna des éditions Printemps Shuppan. Le succès est bien sûr au rendez-vous. A sa sortie en volume relier en octobre 2014, le tome 1 se classe 23ème du top des ventes de l’année entière. Fumino Yuki obtient la 5ème place des meilleures nouvelles auteures au Chil chil BL Award 2015. Hidamari ga Kikoeru se classe dans le top 20 des meilleurs manga et obtient la 8ème place dans la catégorie manga le plus original cette même année. Le style de l’auteure tout en douceur et en poésie est aussi récompensé avec la 8ème place de la meilleure couverture.