Entre la ville de Lavilledieu, en France, et Shirakawa, au Japon, il y a la soie et Hervé Joncour. Le fameux roman d’Alexandro Barrico, « Soie », est poétique, dépaysant et intrigant.
Au cœur du XIXe siècle, En France, Hervé Joncour est chargé de ramener des œufs de vers à soie pour remplacer les vers à soie atteints d’une épidémie. Joncour est un homme assez banal, 32 ans, marié à Hélène et n’ayant pas d’enfants. Une fois arrivé au pays du soleil levant, il rencontre Hara Kei, » l’homme le plus imprenable du Japon » et une jeune fille qui l’accompagne, aux yeux dont la forme « n’est pas orientale » et au visage de jeune fille. Un lien se tisse entre eux, en un long premier regard… Hervé restera alors troublé et partagé entre l’Orient et l’Occident.
Le lien entre Hervé et la jeune fille est irrationnel, tel un caprice d’enfants. Une sorte de coup de foudre particulier, sensuel, mais qui m’aura presque laissée de marbre, je dois l’avouer.
Un récit agréable, intriguant et bien écrit, malgré les répétitions volontaires de l’auteur.
Je n’ai malheureusement pu éprouver presque aucune empathie pour le personnage principal, que j’ai trouvé brouillon et égocentrique. J’aurais aussi voulu en savoir plus sur Hélène, dont le dévouement sans faille et l’amour enserré, contenu, étouffé, m’ont touchée… Quant à la jeune fille du Japon, elle reste un mystère total, pas un détail de trop, mais c’est, pour ce personnage, ce que j’ai beaucoup apprécié.
J’ai donc l’impression d’être restée comme en surface de l’histoire, malgré un très bon potentiel et de belles descriptions… Je le relirai sûrement et je le conseille tout de même, ne fut-ce que pour l’originalité de l’histoire, le style et le suspens.
Note : 6/10 (pour le moment)
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