568 pages
En début d’année 2019, j’ai pris quelques bonnes résolutions que vous pouvez retrouver dans un article complet « Mes bonnes résolutions pour 2019 ». Ces résolutions concernent notamment mon mode de consommation du livre. C’est-à-dire qu’avant d’acheter un nouveau livre, je dois – ce qui est préférable – me tourner d’abord vers ma pile à lire. Et l’on peut dire que j’ai fait mon premier effortde l’année en ce sens en choisissant « Le club des mauvais jours » qui dormait sur mes étagères depuis près de deux ans. Une grossière erreur !
Londres, avril 1812. Lady Helen Wrexhall s’apprête à faire son entrée dans le monde. Bientôt, elle sera prise dans le tourbillon des bals avec l’espoir de faire un beau mariage. Mais d’étranges faits surviennent qui la plongent soudain dans les ombres de la Régence : une bonne de la maison disparaît, des meurtres sanglants sont commis et Helen fait la connaissance de lord Carlston, un homme à la réputation sulfureuse. Il appartient au Club des mauvais jours, une police secrète chargée de combattre des démons qui ont infiltré toutes les couches de la société. Lady Helen est dotée d’étranges pouvoirs mais acceptera-t-elle de renoncer à une vie faite de privilèges et d’insouciance pour basculer dans un monde terrifiant ?
Il y a longtemps que je n’ai plus aucun secret pour vous. Vous connaissez donc mon amour inconditionnel pour Jane Austen et la romance historique. C’est tout naturellement qu’en voyant « Lady Helen » en librairie, j’ai succombé à son pouvoir d’attraction.
En seulement quelques pages, j’ai plongé dans l’ambiance si particulière de la Régence et je me voyais déjà faire ma révérence devant la reine et rencontrer le Prince régent.
Lady Helen Wrexhall est une jeune orpheline élevée par son oncle et sa tante. À l’aube de ses dix-huit ans, il est temps pour elle de faire ses présentations à la Reine et faire son entrée dans le monde. Toutefois, Helen porte un lourd héritage qu’elle va devoir très vite apprivoiser au vu des dangers qui la guettent. La seule personne qui semble pouvoir l’aider est l’homme dont toute la bonne société anglaise l’accuse d’avoir tué sa femme.
Helen est une héroïne qui fait preuve d’un très grand courage, et d’une forte volonté. Elle est certes en avance sur son temps, et Helen aurait sûrement été plus heureuse de naître dans une société moins archaïque, mais elle affronte sans fléchir son oncle qui souhaite la marier au plus offrant, et cet héritage si singulier. C’est un personnage très intéressant que j’ai adoré découvrir et qui, à mon sens, nous réserve beaucoup de surprises dans le second tome. Helen est courageuse sans être butée. Elle connaît ses limites et lorsqu’elle décide d’ignorer son héritage, c’est en toute conscience.
Alison Goodman n’a pas créé qu’un seul personnage fascinant. Juste derrière Helen, il y a Lord Carlston. C’est un héros mystérieux et je ne sais pas sur quel pied danser avec lui. Est-il digne de confiance ? Pour cette raison, j’ai hâte de pouvoir lire la suite, car j’ai l’impression qu’il nous dévoilera tout son potentiel.
Ce roman est beaucoup plus qu’une sublime couverture. Alison Goodman possède une jolie plume qui m’a entraîné dans son riche univers. Il est indéniable que l’autrice a fait des recherches afin d’agrémenter son récit, apporter une vraie originalité à son histoire. Le genre historique est prépondérant, et si vous n’aimez pas cet aspect, il faut passer votre chemin. Les éléments fantastiques apparaissent au fur et à mesure des pages et viennent agréablement ponctuer l’histoire. Finalement, les deux genres se mélangent parfaitement pour ne faire plus qu’un.