Plus les années passent, plus je deviens une adepte des period drama. Il faut dire que les costumes, les belles histoires d’amour ou encore le fait de remonter dans le temps ont le don de me faire rêver. Si Downton Abbey reste incontestablement ma série préférée, j’apprécie énormément les adaptations de certains classiques de la littérature proposées par la BBC. Après vous avoir présenté Jane Eyre, Parade’s end ou encore Guerre et Paix, place à Nord et Sud. J’ai eu l’occasion de lire le roman d’Elizabeth Gaskell en 2015, et j’avais eu du mal avec certains points : la tonalité dure et mélancolique qui se dégageait pour moi de cet écrit, ainsi que mon manque d’attachement pour les personnages secondaires. Curieusement, je n’ai rien ressenti de tel avec cette mini-série. J’ai été agréablement surprise, et j’ai ainsi eu l’occasion de redécouvrir l’œuvre d’origine sous un autre angle.
Nord et Sud nous relate l’arrivée de Margaret Hale (Daniela Denby-Ashe), une jeune provinciale du sud de l’Angleterre, à Milton, une ville manufacturière où Mr Hale, ancien clergyman, espère trouver un emploi de professeur. La famille fait tout pour comprendre et s’approprier les codes de Milton, entrant en relation avec les Thornton, propriétaires d’une manufacture de coton.
Malgré quelques longueurs, cette mini-série est tout simplement réussie. J’ai adoré retrouver une Margaret Hale très proche de l’image que je m’en étais construite en lisant le roman d’origine. Nous retrouvons ainsi une héroïne indépendante, digne, et on ne peut plus attachante, qui fait preuve de préjugés contre le charismatique John Thornton (Richard Armitage).
L’histoire d’amour prend cependant peut-être plus de place que dans le livre où, dans mes souvenirs, la lutte des classes est mise au premier plan (l’intrigue amoureuse avançant, mais assez lentement). C’est pour autant un point que je pense avoir apprécié, puisque j’avais été déçue que le lien entre Margaret Hale et John Thornton ne se retrouve pas forcément dans tous les chapitres.
Côté personnages secondaires, j’ai aimé détester (mais plutôt gentiment) Fanny Thornton, la sœur de John, aussi frivole que ridicule. Margaret fera également la connaissance de deux ouvriers : Nicolas Higgings (interprété par Brendan Coyle, qui a également incarné Bates dans Downton Abbey) et Bessy. Notre héroïne réussira à se lier d’amitié avec ces deux personnages. Si j’avais éprouvé des difficultés à entrer dans l’univers ouvrier en lisant le roman d’origine, j’ai ici été émue face aux conditions de vie difficiles dans lesquelles vivent tous les employés de la manufacture de coton.
L’univers de cette mini-série, découpée en quatre épisodes, paraît globalement moins sombre que ce que j’avais pu découvrir dans le livre. Les péripéties et autres événements tragiques (présents dans le roman d’origine) sont bien là, simplement je suis restée sur une note plus positive, moins déroutante. L’histoire d’amour entre la courageuse Margaret et John Thornton, aux abords glacials mais qui ne manque finalement pas de cœur, est quant à elle captivante à suivre.