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******* Auteur : Lucy Keating Éditions Michel Lafon paru le : 11 Février 2016 322 pages numérique (epub) Thème : jeunesse ******* |
Résumé :
« Et si le garçon de ses rêves était bien réel ? Depuis son enfance, Alice mène une double vie. La vie réelle, où elle habite seule avec son père... et sa vie en rêves ! Toutes ses nuits sont peuplées d'aventures extraordinaires, de voyages, de rencontres, et surtout d'un garçon de son âge : Max. Au fil des années, ils sont tombés fous amoureux et Alice ne pense qu'à se coucher le soir pour le retrouver. Mais le jour de sa rentrée au lycée, Alice voit Max. En chair et en os. Le garçon de ses nuits existerait-il vraiment ?»
Je n'avais pas décidé de découvrir ce livre de suite, mais suite à une invitation d'une lecture commune avec Mellysbook, je me suis lancée dans l'aventure, juste entre deux zombies. Et je dois dire que je me suis amusée avec la miss. Le résumé est plutôt sympa, il donne envie d'en savoir plus sur cette histoire de rêve. Et le fameux Max qui serait réel ? Hallucination ou tout n'est qu'un rêve ?
Alice (au pays des merveilles ?) vit dans un monde réel vraiment pas top et un monde des rêves parfait. Toutes les nuits depuis aussi longtemps qu'elle s'en souvienne vit un véritable conte de fée avec Max. Ses rêves sont colorés, étranges, magiques, à la limite du lapin blanc dans son terrier. Alors qu'elle est obligée de déménager pour suivre son père, elle découvre dans sa nouvelle école son rêve en chair et en os : Max est bien là. Le hic ? C'est que lui semble ne pas la connaître. Alors qu'il semble avoir une vie bien à lui, Alice a toujours du mal à savoir où elle en est. Des rêves communs c'est très sympa, amusant et surtout nous avons l'impression de ne plus être seul.
« – Je suis désolé. (Il s’avance comme pour me toucher, mais se ravise.) Je ne peux pas recommencer à vivre dans mes rêves, Alice. J’ai bossé trop dur pour forger ma réalité.
– Même si tes rêves se tiennent juste devant toi ?
Ma voix est aiguë et éraillée. Je suis à deux doigts d’éclater en sanglots.
Max se contente de secouer la tête.
Sans rien dire, je me penche pour gratter la tête de Jerry afin que Max ne voie pas mes yeux pleins de larmes. Ça doit être à ça que ressemble une rupture, pour les gens normaux dans une relation normale.
Max semble comprendre. Sans attendre de réponse, il lance :
– On se voit au lycée.
Et il rebrousse chemin vers sa voiture, me laissant là le cœur brisé. Cette fois, il n’a pas dit « À très vite ». »
Alice n'a plus que son père, sa mère étant partie depuis des années pour suivre sa passion, ses rêves. Ils vont vivre dans la grande maison de sa grand-mère avec trop de pièces qu'il en faut des interphones entre les pièces. Bien que sa mère ne s'occupe plus d'elle (ni de son père par ailleurs), elle a une vie plutôt simple et aisée. Une bonne école, peu de pression et on peut la comprendre de vouloir rester dans ses rêves. Max a des parents riches qui ne s'occupent de lui que lorsqu'ils y pensent. Il a des années qui ont été sombres pour diverses raisons. En bref, des adolescents qui sont un peu caricaturés. Mon préféré c'est Oliver, un personnage secondaire que l'on voit de plus en plus. C'est un adolescent qui est joueur, vif et qui déride Alice. Il a du pep's à revendre et un passé avec Max. Et puis il y a Sophie, la meilleure amie d'Alice qui vit à New York qui est toujours présente en cas de pépins.
On voit assez souvent le père d'Alice qui a du mal à se connecter à la réalité, attendant toujours le retour de sa femme. Les personnages secondaires prennent une place importante dans la vie de Max et Alice. Des soutiens, des piliers pour les plus jeunes, des plus déjantés dans les adultes, à se demander comment le monde tourne. C'est un peu le monde à l'envers. Une situation qui plairait à beaucoup plus jeunes que moi, c'est certain. Et puis, la plume de l'auteur est fluide, il y a pas mal de descriptions au niveau des rêves qui nous plongent dans cet univers sans soucis.
« Lorsqu’il s’en va avec son Segway, je le suis des yeux. Il manque heurter une vieille dame sur le trottoir. Tel un noble du XIXe siècle, il s’écarte pour la laisser passer et s’incline poliment en lui souhaitant un bon après-midi. La dame lui rend un sourire ravi. Oliver lui fait un clin d’œil.
Si je savais ce qui est bon pour moi, si j’étais quelqu’un d’autre, je tomberais amoureuse de lui. Pour son sens de la répartie, pour son charme et pour son côté aventureux. Pour la façon dont il me regarde et dont il n’a pas peur de dire ce qu’il veut. Malheureusement, je ne suis pas quelqu’un d’autre : je suis moi. Malheureusement, je ne peux pas ignorer le fait que Max Wolfe existe dans le monde réel. Et malheureusement, du coup, personne d’autre n’a aucune chance avec moi. »
Je m'attendais à bien plus que ce que nous avons entre ses lignes. Alice rêve de Max et ce dernier est bien dans ses rêves, le vrai Max, pas juste une illusion. Les explications sont dures à croire. L'intrigue est trop succincte pour être crédible. Nous apprenons comment ils en sont arrivés là sans pousser réellement dans leurs vrais problèmes. La façon dont la situation évolue part un peu dans tous les sens. Par moment je me suis demandée si Alice n'était tout simplement pas dans un rêve perpétuellement, ou encore dans un asile (tant qu'à faire) Il faut dire aussi qu'avec le professeur loufoque qu'elle rencontre il y a de quoi se poser des questions. Il ne manque plus que la reine de cœur pour couper les têtes dérangeantes dans ce récit.
La base est intéressante, une histoire de rêve commun qui met en place deux adolescents. La morale de vivre sa vie dans le monde réel au lieu de rester dans les rêves c'est sympa, mais elle arrive bizarrement. Les explications sont le véritable problème, ainsi que trop de romance. C'est trop léger à mon goût, trop "jeunesse" et le côté scientifique est gâché par les détails de Petermann, et de tout ce qui va avec. "Tout ça pour ça ?" résume très bien ma pensée.
Avis de Mellysbook : (en attente de son lien)