La vie aux aguets
William Boyd
Traduit de l’anglais par Christiane Besse
Le Seuil
2007
Lu en poche
396 pages
Qui aurait dit qu’un jour j’allais lire un roman d’espionnage ? Et pire, que j’allais y prendre du plaisir ? Certainement pas moi. Je n’y comprends rien à l’espionnage et je fuis ce genre (aussi bien au cinéma qu’en littérature). Mais voilà, ce livre traînait sur mes étagères, je n’avais jamais lu l’auteur et je souhaitais le découvrir, je voulais aussi commencer l’année en sortant un livre de ma PAL.
Pourquoi ai-je aimé ce roman ?
D’abord, et surtout, parce qu’il est bien écrit. On sent qu’on a affaire à un écrivain, un vrai, qui soigne ses phrases, qui ne fait pas de l’esbroufe, qui ne cherche pas à tout prix à appâter son lecteur, une belle écriture.
Ensuite, la construction du roman m’a certainement aidée à aller jusqu’au bout. L’auteur alterne les chapitres entre l’histoire de l’espionne, la mère, recrutée par les services secrets britanniques durant la seconde guerre mondiale, et celle de sa fille, en 1976, qui découvre la véritable personnalité de sa mère.
Donc, ce n’est pas qu’un roman d’espionnage, c’est aussi deux beaux portraits de femmes, avec leurs doutes, leurs espoirs, leurs erreurs, leur relation compliquée.
J’ai appris des choses, j’en ressors donc un peu moins bête (ce n’est pas négligeable). Et notamment de quelle manière les services secrets britanniques ont œuvré en sous-main pour convaincre les américains d’entrer dans la guerre. Finalement, c’est le Japon qui va faire pencher la balance…
Et cerise sur le gâteau : j’ai compris ce que je lisais !
Bref, j’ai aimé, toujours avide de suivre les deux personnages. Ce ne sera pas la révélation de l’année, mais je ne boude pas mon plaisir.
Et ainsi, je sors un livre de ma PAL et participe au challenge d’Antigone.