« Lucrèce Borgia », l’Italie des complots par Hugo

Victor Hugo, auteur de poèmes, de romans, de pièces de théâtre, de lettres,… De préfaces aussi, dont la fameuse préface de « Cromwell ». Cet auteur emblématique du courant romantique a ajouté en 1833, à ses nombreuses œuvres, une pièce de théâtre fictive à Lucrèce Borgia, fille du pape Alexandre VI.

Lucrèce Borgia, femme de pouvoir, cruelle, criminelle, orgueilleuse, incestueuse, haïe, passionnée,… Mais aussi, dans cette pièce, une mère aimante, fascinée par son fils, Gennaro, qu’elle a dû abandonner à la naissance. Ce dernier est devenu un gentilhomme respectable, entouré de fidèles amis, tous blessés d’une manière ou d’une autre par les manigances et les crimes de Lucrèce. De Venise à Ferrare, dans l’Italie de la Renaissance, Dona Lucrezia suit Gennaro malgré tout, le protège, et espère se faire aimer de lui en rachetant ses nombreux péchés passés…

 » C’est donc lui ! Il m’est donc enfin donné de le voir un instant sans péril ! Non, je ne l’avais pas rêvé plus beau ! Ô dieu ! épargnez-moi l’angoisse d’être jamais haïe et méprisée de lui. Vous savez qu’il est tout ce que j’aime sous le ciel !  » 

Une pièce bien rythmée, bien écrite, simple mais remplie de secrets, de crimes, d’amour, de haine et d’action. Les sentiments des personnages, tous plus fougueux et emportés les uns que les autres, sont très bien transmis. Victor Hugo est une valeur sûre et cette pièce rejoint, avec Ruy Blas et Hernani, les histoires à relire, voir et à revoir au théâtre et à l’opéra !

J’ai apprécié cette courte pièce, même si celle-ci me parlait moins que les deux autres œuvres théâtrales que j’ai pu lire de cet auteur. Hugo a cette capacité d’enchaîner les scènes avec facilité, de tout relier dans un récit court mais cohérent, aux personnages attachants et au style travaillé sans être lourd.

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