Sans jamais te retourner.

Par Gr3nouille2010
Tony PerrautSans jamais te retournerAuto-édition - 201851 pages3€99
Sans jamais te retourner, tu vas vivre cette journée. Tu vas tout donner, tout penser, tout imaginer. C est dans cette forêt que tu vas comprendre la solitude, C est dans ce bus que tu vas ouvrir ton ressenti, mais tu connais l'issue de cette journée, tu sais que demain tu ne verras pas le soleil se lever. Alors fonce gamin, va mourir.

Premier roman de l'auteur que je découvre et je ne suis pas vraiment convaincue. J'entends beaucoup de bien sur cet auteur, ma curiosité a été piquée mais ça ne le fera pas avec cette nouvelle. Pas totalement. Toutefois, d'autres de ces livres me tentent énormément (La poupée aux yeux de verre, Vivre/Mourir, Le cri des papillons, Extraction... à peu près tous du coup !) et je ne vais donc pas m'arrêter là.
C'est assez difficile de parler de cette nouvelle car tout réside dans le mystère justement. Moins on en sait avant de la lire, plus on l'appréciera ! Mais je peux au moins parler de ce qui m'a plu et de ce qui m'a le moins plu.
L'histoire en elle-même ne m'a pas "dérangée" dans le sens où c'est très sombre comme récit, le narrateur souhaitant plus que tout mourir, et ses sentiments étant très palpables mais je n'avais pas de pensées sombres pour autant après lecture de cette nouvelle ! Ça touche quelque part, ça fait réfléchir et la fin encore plus. J'avoue que j'ai mis du temps à comprendre cette fin d'ailleurs, plusieurs jours je dirais, et encore, je ne suis pas sûre d'avoir tout saisi réellement. C'est un texte où la fin remet tout en question et je la trouve assez "flou", dans le sens où on pourrait se faire chacun sa propre idée de ce qui arrive au narrateur. Je ne sais pas si c'est voulu ou non, mais ça peut être vraiment pas mal si l'on discute à plusieurs sur cette nouvelle !Là où j'ai eu un peu plus de mal, c'est avec le choix de la narration. Souvent, l'auteur utilise la deuxième personne du singulier mais aussi la première, et je trouve cela assez déroutant. J'ai eu du mal à m'y faire au début, finalement c'est plutôt bien passé mais je ne comprends pas pourquoi ce changement de temps à autre. Sans doute la fin a-t-elle un rapport avec cette façon de procéder...
Je pense que je suis simplement passée à côté de cette nouvelle, sans en être déçue pour autant. C'était peut-être trop poétique pour moi, j'ai sans doute besoin de lignes plus directes pour vraiment m'imprégner d'une histoire et la comprendre pleinement... Je ne sais pas. Ce que je sais, en revanche, c'est que celle-ci provoque forcément quelque chose chez le lecteur. On ne peut pas en ressortir totalement indifférent, tant par son sujet que par le style d'écriture.