Ces maladies connues des grands lecteurs

Ces maladies connues des grands lecteurs
Je suis tombée par hasard sur un passage de l’ouvrage d’Ella Berthoud et Susan Elderkin, Remèdes littéraires: se soigner par les livres, dans lequel il est fait état de douze maladies connues des grands lecteurs. Je me prête au jeu: je vais te révéler les maladies dont je suis atteinte, et celles dont je me suis guérie! REFUS D’ABANDONNER À LA MOITIÉ  😇De ce côté, j’ai retrouvé la santé. J’ai même réussi à chasser la culpabilité lié au fait de mettre de côté un roman à 35 $. Je le donne au suivant, en espérant qu’il fera son bonheur. Je lis en moyenne une petite cinquantaine de pages et si ça ne lève pas, je passe à un autre livre. Il arrive toutefois que je chasse de la maison un livre trop rapidement. Aussi, lorsque je lis un billet de blogue qui fait l’éloge de ce roman, il m’arrive d’aller l’acheter à nouveau (en rageant). Electra sait de quoi je parle...ACHETEUR DE LIVRES COMPULSIF  😇Je men confesse: un bon morceau de mes paies est destiné à l’achat de livres. Par contre, il ne s’agit jamais (ou alors là, très très rarement) d’achats compulsifs. Lorsque j’entre dans une librairie, je sais ce que je veux. AMÉNÉSIE ASSOCIÉE À LA LECTURE  😷Malheureusement, je souffre de cette maladie. J’ai tendance à vite oublier le détail d’une intrigue. J’oublie surtout les fins – exception faite de celle des Raisins de la colère, mémorable! La plupart du temps, il me revient en mémoire une image, une scène ou un personnage. Heureusement, il me reste toujours une impression de lecture, une émotion qui lui est associée. TENIR UN JOURNAL DE LECTURE  😷Je suis atteinte de cette «belle» maladie. Avoir un blogue et l’entretenir régulièrement revient à tenir un journal, non? Il y a même une annexe à ce journal: les commentaires échangés!

ÊTRE REBUTÉ PAR LE BATTAGE MÉDIATIQUE  😷Oui, le battage médiatique autour d’un livre me rebute. Trop de lumière sur un livre a tendance à me faire fuir – je ne lirais pas le nouveau Houellebecq! Par contre, il peut m’arriver de lire un roman qu’on voit partout si l’auteur(e) ou le sujet m’intéresse. C’est ce qui est arrivé avec La vrai vie de Adeline Dieudonné. Reste que je préfère, et de loin, le bouche-à-oreille au battage médiatique. CULPABILITÉ ASSOCIÉE AU TEMPS CONSACRÉ À LA LECTURE  😇Au contraire, ce serait plutôt une culpabilité associée au temps qui n’est pas consacré à la lecture! Par ailleurs, comme la culpabilité ne fait pas partie de mon tempérament, je m’en sors plutôt bien de ce côté.PRÊTER DES LIVRES QUE L’ON NE NOUS REND PAS  😇Comme je suis très sélective sur les proches à qui je prête des livres, je suis certaine qu’ils rentreront au bercail! Donc, pas de souci de ce côté, je suis en pleine forme.TENDANCE À LIRE PLUTÔT QU’À VIVRE  😌Oui, mais non. Pour moi, il n’y a pas d’un côté la littérature, et de l’autre la vie. Ce que la lecture m’apporte déteint sur mon quotidien. Qu’il s’agisse d’une façon de penser, d’élargir mon esprit, d’ouvrir mes horizons. La lecture me permet surtout de relativiser. 

Sachant que lire des livres fait vivre plus longtemps – en moyenne, 30 minutes de lecture quotidienne permettraient de gagner deux ans de vie –, alors oui, lire plutôt que vivre! Je menligne donc pour vivre longtemps!

ÊTRE SÉDUIT PAR LES NOUVEAUX LIVRES  😷De ce côté, je suis sérieusement affectée. J’entends «nouveaux livres» au sens large, au sens où un nouveau livre vient rejoindre ceux que j’ai. Il y a ceux qui aiment les nouveaux vêtements, les nouvelles chaussures, etc. Moi, ce sont les livres! Là-dessus, je ne regarde jamais à la dépense. SUBMERGÉ PAR LE NOMBRE DE LIVRES CHEZ SOI  😇Je suis guérie! Je fais de fréquents tris, élaguant souvent. Ne reste que les indispensables et les livres qu’il me reste à lire. Par ailleurs, ma PAL se porte mieux que jamais (autour de 80 livres).INCAPACITÉ À RETROUVER UN LIVRE  😇Ça va très bien de ce côté! Comme mon besoin de rangement frôle le TOC, je sais où se trouve chacun de mes livres. Enfin, la grande majorité. NE PAS SAVOIR QUELS LIVRES EMPORTER EN VACANCES  😇Aucun problème de ce côté. Chez moi, «vacances» riment avec pavés. Comme je réserve la lecture de pavés aux vacances, le choix sen trouve facilité. J’en ai toujours un sous le coude, réservé pour les vacances d’été ou de Noël.De toute évidence, je ne suis pas si malade que ça! D’autant plus que parmi ces maladies, plusieurs ne me semblent pas très sérieuses, comme «tenir un journal de lecture» ou «ne pas savoir quels livres emporter en vacances». N’en reste pas moins qu’à la base, un plaisir intrinsèque se dissimule derrière toutes ces «maladies»: le plaisir de lire.

Si ça te dit, prête-toi au jeu, toi aussi...