Je ne vais pas m’étendre longtemps sur ce roman qui relève du pur divertissement. A part pour préciser que le titre est trompeur et pour prévenir les lecteurs pensant faire une plongée sordide dans les gangs de L.A. qu’ils en seront pour leur frais puisqu’il n’est question de gangs que dans un seul chapitre. Le reste du temps on évolue dans le milieu de la musique chez un richissime rappeur au bout du rouleau. La narration est simple, aucune chance de se perdre en route malgré l’alternance d’événements se passant en 2005 et en 2013. L’écriture est très orale et les dialogues percutants, on rigole beaucoup des frasques du rappeur, du cynisme de son producteur, de la stupidité de ses gardes du corps ou de la poisse du tueur à gages. Et IQ est touchant dans son rôle de « démêleur d’embrouilles », il m’a rappelé le personnage de Makoto dans la série de romans japonais Ikebukuro West Gate Park.
Quoi d’autre ? Pas grand-chose à vrai dire. Quitte à me répéter, c’est du divertissement, ni plus ni moins. De l’action, des twists improbables, un page-turner efficace mais en rien révolutionnaire. C’est bien fait, bien mené et rythmé comme un épisode de série télé. Ça tombe bien (et ce n’est pas surprenant), l’adaptation pour le petit écran vient d’être annoncée.
Gangs of L.A. de Joe Ide. Denoël, 2019. 390 pages. 21,90 euros.