Tu sais, fiston, un grand sage a dit que tout ce qui séparait la civilisation de l’anarchie, c’était trois repas par jour et une connexion Internet.
Alex Scarrow, publié en 2017. Science-fiction. Résumé
La note
5/5
La critique
Je te le dis directement, j’ai adoré ma lecture qui a même frôlé de très très près le coup de coeur. Si aux premiers abords Remade peut faire penser à tous ces romans du même genre, il est loin d’être basique : l’auteur arrive à revisiter l’idée du virus tueur à sa sauce, avec un organisme qui dégomme tout ce qu’il touche, mais surtout qui réfléchit… et j’ai eu énormément de mal à décrocher.
Le récit est le gros point fort du roman, tout est très rapide et bourré de tension et d’angoisse, ce qui m’a tenue en haleine du début à la fin (qui a failli provoquer une rupture d’anévrisme), et surtout l’auteur ne mâche pas ses mots dans ses descriptions : c’est dégoûtant, il y a du sang et des tripes partout, mais que c’est bon à lire. Certaines scènes sont tout simplement terrifiantes, d’autres ont produit une jolie grimace de dégoût, tandis que d’autres m’ont fait bien rire vu le wtf de la situation (on relâche la pression comme on peut), mais toutes apportent des infos nécessaires à l’intrigue. Intrigue d’ailleurs très sombre, les personnages prennent cher et sont au bord du bord du gouffre, on sent que tout espoir est mort… et c’est rare dans les YA de voir des événements aussi violents s’enchaîner. Le côté biologique est lui aussi bien présent, mais d’une façon intéressante et toujours de manière à être inclus dans l’histoire : que tu aies des bases solides en bio ou pas, tu arriveras à suivre sans problème vu les très bonnes explications. Je te parle même pas des nombreux twists parce que je suis partie pour deux bonnes heures là, mais il y en a. Et des bons !
Les personnages sont eux aussi bien construits, même si certains ont de petits défauts. Freya par exemple, un perso rencontré assez tard dans le roman, m’a parfois agacée à penser qu’elle est si différente des autres que ça la rend exceptionnelle, mais à part ça je n’ai rien à dire. On est bien loin des clichés d’ados, ici ils sont matures et réfléchissent un minimum avant de faire n’importe quoi (ça change des persos stupides de Dry). J’ai adoré Leon, le protagoniste, qui en prend plein la tête mais ne lâche rien, ainsi que sa petite soeur Grace qui est plus qu’adorable et mérite un gros câlin.
Bref, à lire pour tous les fans d’horreur ou d’apo / post-apo, si vous voulez du sang et de l’originalité vous allez être servis !
Merci à Casterman pour l’envoi !