BOOM! Studios a récupéré les droits de publication des créations de Joss Whedon. Ainsi, après une nouvelle série Firefly, c'est au tour de Buffy The Vampire Slayer d'avoir le droit à être publié avec une toute nouvelle équipe créative, à savoir Jordy Bellaire au scénario et Dan Mora aux dessins, pour cette fois un tout nouveau départ. Entendez bien "reboot".
Je ne blâmerai pas BOOM! de relancer la licence Buffy plutôt que de s'installer à la suite des titres publiés par Dark Horse. D'autant plus, cela aurait été un bordel éditorial mais, aussi, une manière de freiner l'accessibilité au titre. Avouons tout de même que la licence, même si les thèmes abordés sont intemporels, méritent un revamp de qualité afin de les aborder avec des adolescent·e·s modernes.
Forcément, cela serait plus pertinent en série TV - ce qui sera bientôt le cas mais avec une autre tueuse, mais le lecteur de comics que je suis ne dis pas "non". Après tout, c'est un plaisir de retrouver Xander et Willow en mode innocents et l'ambiance du lycée de Sunnydale - pas encore palpable dans ce premier numéro.
Dans ce sens, le récit de Jordie Bellaire est plutôt réussi d'autant plus qu'il va droit au but : Xander et Willow marchent dans la rue sombre, se font attaquer par un vampire, Buffy les sauve, et les deux ami·e·s sont alors assez intrigué·e·s jusqu'au point de la suivre jusque dans la bibliothèque du lycée.
On ne perd pas de temps mais, je regrette les *Wink* *Wink* sans saveur voire forcés du genre "si tu veux tu peux devenir une sorcière, Willow". C'est un peu lourd et casse l'immersion, d'autant plus que ce genre de références ne fonctionnera que sur celles et ceux qui connaissent par cœur la série TV. L'apparition de Anya est quant à elle bien mieux amenée apportant vraiment de la nouveauté tout en retrouvant l'essence du personnage dans la série originale.
Dan Mora réalise à merveille un exercice difficile : reproduire des personnages d'une série TV tout en conservant son style graphique. George Janty avait beaucoup de mal à ses débuts, il avait finalement réussi à faire en sorte que le lectorat apprenne à reconnaître les personnages à la façon qu'il les dessinait pouvant être un peu libre vers la fin de la série précédente. Là, on voit que le dessinateur a capté les expressions des visages des acteurs et des actrices - c'est flagrant sur Buffy - mais, toujours en conservant son côté cartoon. En plus, il apporte beaucoup de fluidité à l'action et au récit, vu qu'il y a peu de scènes d'action, c'est plutôt appréciable.