Il n’a pas de chance Charlemagne. Déjà, ce prénom, quoi ! Ses parents voulaient un prénom de roi, ils auraient pu choisir Louis par exemple. Ou Charles tout court. Parce que là, Charlemagne, c’est dur à porter. Et comme si cela ne suffisait pas, le pauvre est dys. Dyslexique, dysorthographique et dyspraxique. Autrement dit, il a des difficultés pour lire, écrire, mémoriser, compter, tracer, se repérer dans l’espace ou même faire ses lacets. Au collège ses camarades le surnomment la passoire parce qu’il ne retient rien et ses profs ne lui font aucun cadeau sur le bulletin de notes. A la maison on a vite fait de s’agacer de sa lenteur et de son air d’être en permanence dans la lune. Bref, il n’y a rien de réjouissant dans son quotidien, jusqu’au jour où il découvre une maison perdue dans les bois. Dans cette maison, il y a un piano. Et il y a Jade, une fille de son âge qui, à force de patience et de persévérance, va lui faire comprendre qu’être dys n’est pas une fatalité.
Pas simple d’être « dysfférent » (j’aime beaucoup ce titre). Pas simple d’affronter le regard des autres, leur méconnaissance de ce trouble, leur jugement forcément négatif face à quelqu’un ne pouvant pas faire des choses qui paraissent évidentes à tout le monde. Pas simple de se sentir bien dans sa peau quand on vous rabaisse en permanence, quand on vous fait comprendre que vous ne pourrez jamais être dans la norme et que l’on se moque de vous.
Charlemagne subit. Il s’enfonce petit à petit, perdant goût à tout, appréhendant avec stress la moindre activité scolaire, la moindre activité tout court. Heureusement il suffit parfois d’une rencontre. Ou deux. D’abord une prof de musique capable de vous écouter, de vous comprendre et de trouver les mots qui apaisent. Ensuite une jeune fille, elle aussi différente, qui va donner à l’adolescent ce qui lui manque le plus : la confiance en lui. Et qui va lui prouver qu’il peut trouver sa voie. A sa façon, à force de volonté, et avec l’aide d’un tiers. Finalement Fanny Vandermeersch montre le chemin d’un enfant différent vers l’épanouissement. Avec simplicité, sans effets de manche larmoyants mais avec une tendresse et une bienveillance qui font chaud au cœur.
Dysfférent de Fanny Vandermeersch. Le Muscadier, 2018. 90 pages. 10,50 euros. A partir de 9 ans.
Pas simple d’être « dysfférent » (j’aime beaucoup ce titre). Pas simple d’affronter le regard des autres, leur méconnaissance de ce trouble, leur jugement forcément négatif face à quelqu’un ne pouvant pas faire des choses qui paraissent évidentes à tout le monde. Pas simple de se sentir bien dans sa peau quand on vous rabaisse en permanence, quand on vous fait comprendre que vous ne pourrez jamais être dans la norme et que l’on se moque de vous.
Charlemagne subit. Il s’enfonce petit à petit, perdant goût à tout, appréhendant avec stress la moindre activité scolaire, la moindre activité tout court. Heureusement il suffit parfois d’une rencontre. Ou deux. D’abord une prof de musique capable de vous écouter, de vous comprendre et de trouver les mots qui apaisent. Ensuite une jeune fille, elle aussi différente, qui va donner à l’adolescent ce qui lui manque le plus : la confiance en lui. Et qui va lui prouver qu’il peut trouver sa voie. A sa façon, à force de volonté, et avec l’aide d’un tiers. Finalement Fanny Vandermeersch montre le chemin d’un enfant différent vers l’épanouissement. Avec simplicité, sans effets de manche larmoyants mais avec une tendresse et une bienveillance qui font chaud au cœur.
Dysfférent de Fanny Vandermeersch. Le Muscadier, 2018. 90 pages. 10,50 euros. A partir de 9 ans.