Le poids de la neige
Christian Guay-Poliquin
J’ai lu
30/01/2019
Précédemment paru en France
aux éditions de l’Observatoire
280 pages
Il n’y a plus d’électricité, la neige tombe en abondance, personne ne peut quitter le village sans risquer sa vie, le narrateur, gravement blessé à la jambe est contraint de rester allongé, Matthias est contraint, quant à lui, de s’occuper de cet homme qu’il ne connait pas.
Roman d’anticipation, roman intimiste, roman de l’attente, roman de la reconstruction, duel sous la neige, cohabitation forcée, ou comment la force des éléments pousse l’homme à devenir meilleur. Vous mettez tout ça dans un shaker, vous remuez et vous avez un roman surprenant et original.
Ce blanc, cette neige, ce froid, j’avais l’impression de les ressentir. Alors, je me blottissais le plus près possible de mon poêle à bois, dans mon fauteuil si confortable, et la chaleur des flammes me réchauffait tandis que les personnages grelottaient.
Ce huis-clos hivernal est à glacer le sang. Il y a une tension bien palpable, qui monte en puissance au fil des pages. Ce roman réussit à maintenir le lecteur en haleine sans qu’il ne se passe grand-chose, un tour de force.
Tout est perçu à travers l’œil du narrateur. Son angle de vue est le nôtre. On ne commencera à sortir de cette véranda que lorsqu’il mettra un pied dehors. Et on apprendra à connaître Matthias qu’à travers son regard. C’est cette focalisation interne qui donne ce ton si particulier au roman.
Cet auteur québécois m’a conquise, je garde en mémoire des images blanches, scintillantes sous le soleil, désespérantes sous les nuages.
Merci à Masse critique.
D’autres avis : Anne, Alex, Jostein, Mes échappées livresques, Annie, Kathel, Clara, Aifelle, Karine, Marie-Claude.