Editeur : J’ai Lu
Genre : Science-fiction, drame
Parution : 1966
Pages : 299
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l’intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l’assistance de la psychologue Alice Kinnian, d’appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d’esprit employé dans une boulangerie. C’est bientôt l’extraordinaire éveil de l’intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l’amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jours les facultés supérieures d’Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d’un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l’état de bête…
J’ai rarement été aussi bouleversée à la lecture d’un roman. Des Fleurs pour Algernon est un classique à absolument découvrir tellement l’histoire est forte, percutante et surtout poignante.
L’histoire : Charlie est un attardé mental. Il accepte un jour de devenir le cobaye d’une expérience qui pourrait révolutionner le monde : développer le QI à son maximum grâce à une intervention chirurgical. Après son opération, Charlie voit son intelligence se développer de jour en jour. Nous suivons cette évolution grâce à des carnets dans lesquels Charlie écrit tous les jours ses pensées. Lorsque nous commençons la lecture du roman, nous suivons les écrits d’un Charlie à l’intelligence d’un enfant de 5 ans. Son écriture est pratiquement illisible à cause des fautes d’orthographe et d’un manque de ponctuation. De plus sa vision du monde est très naïve. Mais au fil des carnets, l’écriture s’améliore et les pensées de Charlie deviennent de plus en plus complexes. On assiste à la naissance d’un nouveau Charlie.
C’est une lecture très touchante pour plusieurs points : tout d’abord le Charlie « idiot » est attendrissant. Il veut absolument devenir « un télijan » pour faire plaisir à son entourage. Charlie a le cœur sur la main mais sa gentillesse et sa naïveté l’empêche de voir à quel point ses « amis » se moquent de lui constamment. L’autre point touchant est lorsqu’il commence à voir et à comprendre ce qui lui a échappé depuis tant d’année. Il se rend compte qu’il n’a en fait pas d’ami et que sa famille s’est débarrassé de lui comme d’une mauvaise herbe. Il va connaitre l’amour mais aussi le sentiment d’être plus intelligent que les autres. On devine facilement l’issu de cette histoire et s’en est d’autant plus bouleversant lorsque l’on lit les dernières pages.
Les dernières phrases m’ont brisé le cœur. Il aura suffit d’un minuscule paragraphe pour me faire monter les larmes aux yeux. C’est magistralement écrit : simple et terriblement efficace. C’est une histoire qui me hante depuis que j’ai tourné la dernière page.
Immense coup de cœur pour ce roman culte des années 1960 ! Je comprends totalement pourquoi ce livre est un incontournable ! Dire que je ne découvre cette histoire que maintenant ! C’est un véritablement chef d’œuvre qui peut plaire à absolument tout le monde. Je vous garantis que vous n’oublierez pas Charlie facilement!