Éditions Hugo & Cie, 2018 (190 pages)
Ma note : 18/20
Quatrième de couverture …
Globe trotteuse infatigable, Agatha Christie a, durant sa vie entière, parcouru la planète et livré dans son œuvre une vision clairvoyante et toujours originale du XXe siècle. Celle qui apprit à nager à Dinard à l’âge de quatre ans, fut la première surfeuse anglaise homologuée sur les plages d’Afrique du Sud, s’amusa à tester les fasts-foods à New-York, ne recula jamais devant l’aventure et les voyages périlleux. En tout-terrain sur les routes du Moyen-Orient, à vélo au cœur de Londres ou en train au fond de l’Écosse, en bateau sur le chemin de Majorque ou dans sa voiture chérie – une Morris Cowley -, celle qui serait plus tard surnommée la reine du crime ne cessa jamais de voyager, observant d’un œil bienveillant mais toujours lucide les qualités et les défauts de ses contemporains, qui devaient se retrouver dans ses romans policiers parfois sous l’identité de la victime… ou du meurtrier ! Ce sont tous ces périples qu’Anne Martinetti retrace, avec des documents d’époque, nous invitant dans ce vrai-faux carnet de voyage à mettre nos pas dans ceux d’une voyageuse inlassable et intrépide.
Mon avis …
Je ne me lasse pas d’en apprendre toujours plus sur la reine du crime. En fan absolue d’Hercule Poirot, je dois dire que je suis également fascinée par le destin et la personnalité de Dame Agatha, une romancière surprenante, barroudeuse, on ne peut plus moderne pour son époque, tout en restant attachée à son Angleterre natale, à ses maisons ou encore à ses jardins. Après avoir lu Agatha Christie, la romance du crime (François Rivière) ou encore la bande-dessinée Agatha, la vraie vie d’Agatha Christie, place cette fois-ci à un très bel ouvrage sous forme de carnet de voyage !
J’ai reçu ce beau-livre pendant les fêtes de Noël, et j’en suis on ne peut plus ravie. Je tiens à souligner la beauté de l’objet livre. Coupures de journaux, couvertures d’anciennes éditions, recettes de cuisine ou encore photographies de famille : j’ai adoré me plonger dans cet ouvrage on ne peut plus illustré. J’en aurai pris plein les mirettes ! Le découpage en plusieurs parties permet de facilement s’y retrouver (Royaume-Uni, Londres, Destination Europe, Rendez-vous à Bagdad et Le monde lui appartient) et de garder une certaine cohérence. Pour celles et ceux qui souhaiteraient connaître le vécu d’Agatha Christie de manière chronologique, je vous conseillerais de vous tourner plutôt vers une biographie. Même si certaines anecdotes sont relatées (le fait qu’Agatha soit devenue une petite nageuse à l’âge de quatre ans sur les côtes de Dinard par exemple), c’est avant tout un vrai tour du monde que nous propose l’auteure de cet ouvrage. Lieu de naissance, destinations estivales, voyages archéologiques (dans le but de suivre Max Mallowan, son second mari) ou encore adresses de ses (nombreuses) demeures : Anne Martinetti tisse habilement des liens entre rencontres, événements de vie, et les romans imaginés par notre romancière so british.
J’ai beaucoup aimé découvrir une Agatha Christie encore plus aventurière que ce je pouvais imaginer jusqu’ici. Tout comme j’ai apprécié les quelques notes distillées çà et là au fil des chapitres : le fait qu’il existe une variété de roses Agatha Christie, que l’île du Nègre (haut lieu d’angoisse dans Dix petits nègres) a eu pour modèle Burgh Island située au sud du Devon, ou encore que l’immeuble dans lequel vit Hercule Poirot dans la série télévisée avec David Suchet a bien une adresse londonienne… Ce beau-livre est un petit bijou que j’ai préféré savourer, découvrir lentement, tant il fourmille d’anecdotes et de photographies invitant au voyage. Je ne peux que vous en conseiller mille fois sa lecture, et je rêve maintenant d’autant plus de visiter Greenway, de voyager dans de nouvelles contrées ou encore, tout simplement, de me replonger dans quelques Hercule Poirot et Miss Marple.