De Mia Sheridan
Paru le 7 février 2019
Chez Hugo New Romance
400 pages
17€
Calder a grandi au sein d’une communauté religieuse au coeur des Etats-Unis. Ses membres obéissent aux ordres d’un gourou qui a banni tout progrès technique et les isole du reste du monde. Si Calder n’a pas eu la même enfance que les autres petits Américains, il est plutôt heureux de grandir là, entouré de sa famille et de ses ami.
Mais le jour où Eden arrive dans la communauté, les choses vont commencer à changer pour lui. Cette petite fille doit devenir, à l’âge adulte, la compagne de leur leader et elle est la clef d’une prophétie plutôt inquiétante pour la communauté. Il est interdit pour Calder, simple travailleur agricole, de fréquenter Eden qui grandit auprès des membres les plus puissants de la secte. Pourtant, il va se nouer entre eux une relation amicale qui se transforme au fil des années en un amour fusionnel et profond. Quel avenir ont-ils dans une communauté où leur passion est interdite ? Mais est-il possible d’y résister ?
Merci aux éditions Hugo & cie pour leur confiance et l’intérêt qu’ils portent à Hope Bookine
Avant toute chose, il faut savoir que lire un roman de Mia Sheridan revient pour moi à jouer à la roulette Russe. J’ai eu de gros coups de coeur (La promesse, Toi plus que tout) comme d’énormes déceptions de la part de cette auteure, mais je m’accroche et lis chacun de ses romans en espérant tomber sur un coup de coeur.
Ce qui différencie tant Calder & Eden des New romances habituelles, c’est le milieu dans lequel tout le roman se déroule. Calder a grandi dans une secte, qu’Eden a rejoint lorsqu’elle était enfant, comme promise au grand gourou pour accomplir une fameuse prophétie devant emmener tous les membres de la secte à Elysée, un endroit parfait, une utopie donc.
Calder a maintenant 18 ans et commence seulement à remettre en cause la parole d’Hector, le grand gourou. C’est ce qui m’a tant mise mal à l’aise dans ce roman, mais aussi ce qui le rend aussi incroyable : un réalisme presque inquiétant. J’ai été bluffée par la façon dont Mia Sheridan a mis ce monde en place et surtout, qu’elle m’ait donné l’impression d’y être réellement pendant 400 pages. On est immergés dans cette foi dès la première page et c’est impressionnant de voir l’emprise qu’un seul homme peut avoir sur un groupe aussi important de personnes.
Eden a été un personnage mystérieux pour moi un long moment. Il m’a fallu du temps pour réussir à la comprendre, alors que je me suis presque immédiatement attachée à Calder. Je n’arrive pas à penser à un réel point négatif qui ne m’ait pas fait apprécier ma lecture. D’une manière générale, j’ai aimé ma lecture, mais on ne peut pas dire que j’aie passé un moment très agréable… pourtant, c’est justement le fait que je ne me sois pas sentie à l’aise pendant tout le roman qui me prouve à quel point Mia Sheridan a maîtrisé son sujet.
En revanche, j’attends avec une grande, grande impatience la sortie du tome 2. Je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais la fin du premier tome est assez innatendue et impressionnante, et je me jetterai sans aucun doute sur le tome 2 dès l’instant où il sera entre mes mains !
☆☆☆