Parfois, il fallait endurer la douleur avec patience, autrement les gens vous faisaient encore plus souffrir. Parfois, il fallait survivre à tout prix et accepter les blessures. Avec un peu de chance, et si tout le monde croyait que le dressage vous avait maté… le moment viendrait peut-être de frapper à votre tour.
Frances Hardinge, publié en janvier 2019. Fantastique, résumé
La note
4/5
La critique
La seule raison qui m’a poussée à acheter ce roman, je ne vais pas te mentir, c’est la couverture. Je n’avais aucune idée du contenu du roman ni même de quel genre il s’agissait, mais difficile de résister à un bouquin aussi joli… et grosse surprise : La voix des ombres n’est pas qu’une jolie couverture, c’est aussi un récit absolument génial.
Mais de quoi ça parle ? On se retrouve propulsés pendant la période des chasses aux sorcières, accompagnés de Makepeace, une héroïne au don très particulier : celui d’héberger des fantômes dans son propre corps. Si le pitch et la première partie du roman restent assez flous sur le fil rouge du récit, impossible de décrocher une fois dedans. On suit Makepeace qui se retrouve bringuebalée de gauche à droite dans la famille de son père (qu’elle n’a pas connu), et on découvre en même temps qu’elle son don spécial mais pas trop, puisqu’elle n’est pas la seule à le posséder. Il faut savoir que le rythme général est assez lent, mais c’est nécessaire pour nous permettre de bien situer l’intrigue et d’intégrer les nombreuses informations délivrées sur le monde qui entoure notre héroïne, et heureusement ces passages sont entrecoupés d’action, révélations et autres petites trahisons qu’on ne voit pas venir. La narration est hyper entraînante et aide beaucoup à s’imprégner de l’atmosphère très particulière du roman, et même si je ne savais pas dans quoi je m’aventurais, je ne m’attendais pas à une histoire aussi violente et sombre par moments.
Makepeace est un personnage que j’ai adoré découvrir. On mûrit avec elle et l’auteure est parvenue à créer un personnage original et attachant tout en lui donnant des faiblesses et des défauts, qui ne la rendent que plus humaine. Les relations avec les fantômes qu’elle héberge m’ont pas mal intriguée et j’ai été ravie de la façon dont l’auteure les traite : certains deviennent de véritables amis, d’autres seront toujours des girouettes professionnelles mais chacun apporte quelque chose de pertinent à l’histoire et ils ont tous un but, personne n’est laissé de côté.
C’était mon premier roman de l’auteure mais sûrement pas le dernier, l’écriture d’Hardinge est superbe et j’espère qu’elle ne sera jamais à court d’idées vu la qualité de ce roman. Elle arrive à créer un univers riche, que ce soit en personnages ou en événements, le tout avec une atmosphère sombre qui donne un ton particulier à l’ensemble du récit.
Bref, j’ai adoré.