C'est avec plaisir que je vous retrouve pour une nouvelle édition de "Le portrait d'une plume". Toutes les deux semaines, vous pourrez découvrir le portrait d'une Plume, c'est à dire d'un des membres de l'association Les Plumes Indépendantes. Je pense interviewer non seulement des auteurs mais aussi des blogueurs, illustrateurs, correcteurs etc. Vous trouverez à chaque fois des questions dites de base, que je poserai à chaque membre, mais également des questions plus personnalisées qui vous permettront ainsi de mieux cerner la personne. Certaines interviews seront plus longues que d'autres, je vous invite donc à ne lire que les réponses qui vous intéressent, les questions posées seront mises en évidence. J'espère que ce rendez-vous vous plaira !
Il est temps de découvrir le portrait d'une auteure pétillante et rayonnante, je nomme : Fanny Bernard. J'ai découvert sa plume lors de la lecture du recueil Il était une plume... J'ai poursuivi l'expérience avec Histoire de Bizangos et je vous avoue que j'aime énormément le style de Fanny mais surtout sa sensibilité et les messages qu'elle fait passer à travers ses écrits.
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Tu écris sous deux noms (Fanny Bernard et Lou B Simone), peux-tu nous expliquer ce choix ?
Au départ Lou B Simone était un moyen de protéger mon identité car mon premier roman était une autofiction. Ensuite, j'ai voulu éditer mes romans trash sous ce pseudo et les plus softs sous mon vrai nom. Finalement à partir de 2019, toutes mes parutions seront signées Fanny Bernard. Vive la simplicité !
J'ai écrit 3 romans depuis 2015 parus en maison d'édition.
- La Belle Histoire sous le pseudonyme de Lou B Simone aux Editions Baudelaire
- Le Deuxième roman de Thomas Simon sous mon vrai nom chez Azart Atelier éditions
- Pourquoi il ne faut pas tuer tout de suite son voisin avec Laure Allard D'Adesky sous mon vrai nom. Chez Harlequin HQN France.
J'ai également fait publier 3 nouvelles en auto édition.
- (Un) Fidèle de Lou B Simone.
- Plume Noire dans le recueil Il était une plume des Plumes Indépendantes.
- Histoire de Bizangos de Fanny Bernard
Évidemment je les aime tous. Et celui qui me tient le plus à cœur est celui que je suis en train d'écrire. Il s’agira de l'histoire d'une vie édifiante entre Autant en emporte le vent et Out of Africa !
L'écriture m'apporte un équilibre. Je m'en sers pour transmettre ce que je découvre dans mes voyages au grès des rencontres. L'écriture me permet aussi exorciser mes peurs , de vivre par procuration les aventures de mes personnages et de libérer toutes les histoires qui pullulent dans mon esprit.
Je suis tellement friande des retours de lecteur ! Je n'en ai jamais assez. L'acte d'écriture est solitaire, lorsqu’on le partage avec les autres le dialogue devient possible. J'adore ! Evidemment parfois c'est dur de recevoir des critiques. Je mets tant de moi dans mes écrits que j'ai tendance à me sentir personnellement agressée quand les gens n'aiment pas. Mais après coup, j'en retire toujours du bon pour évoluer. Les lecteurs font vivre un texte. C'est le même processus selon moi que lorsqu'on construit un spectacle de théâtre et qu'enfin on le représente sur scène devant un public !
Mes proches sont au courant. Ma famille reste plutôt sceptique. Ils ne me mettent pas de bâton dans les roues mais me posent peu de questions si moi je n'en parle pas. Je ne suis pas sûre qu'ils lisent tous mes textes.
Par contre, j'ai des lecteurs fidèles dans mes amis et ce aux quatre coins du monde. Certains lecteurs sont devenus des amis. De ce point de vue, j’ai vraiment beaucoup de chance.
Ado, j'étais plutôt horreur fantastique et science-fiction. Puis je me suis gavée de classiques dans les romans et le théâtre. Maintenant j’aime le psychologique, l'érotique, le thriller. En fait tout les genres me plaisent, je suis surtout sensible au style d'écriture des auteurs.
Si tu devais être un personnage d’un de tes textes, qui serais-tu ?
Bien entendu, je ressemble à tous mes personnages. Mais je dirai que celui de René dans Histoire de Bizangos est le plus proche de moi. Étrangement car je me suis inspirée de quelqu'un d'autre au départ.
Ma plus grande joie a été la réception de l'épreuve papier de mon premier roman. Je n'ai pas de grande peine mis à part quand je déprime et que je me dis que je devrai abandonner l'idée de vivre de mon écriture.
Le ravissement de Lol V Stein. De Duras.
Mais aussi Le bruit et la fureur de Faulkner.
Et dernièrement Hadriana dans tous mes rêves de Depestre.
Je sais ça a l'air bizarre, tordu, décalé. Mais ça peut vous plaire vraiment. Et vous apporter quelque chose d'important.
Je suis prof dans les lycées français de l'étranger, je voyage beaucoup. J'ai besoin de dire ce que je croise de beau dans ce que font les autres. Mais aussi ce qui est terrible dans toutes les cultures auxquelles je suis confrontée. Ça me plait de partager ce que je rencontre de même que j'aime apprendre quand je lis.
Dans chacun des textes que j’ai eu l’occasion de lire, tu abordes la différence, souvent culturelle et sociale, qui peut constituer une barrière entre les individus, mais tu abordes également la fascination qu’elle peut provoquer. En quoi est-ce aussi important pour toi d’en parler voire d’en faire un des sujets principaux de tes écrits ?
En tant que globe trotteuse de naissance, je côtoie la diversité du monde depuis toujours . Cela me fascine justement. Je suis attirée par tout ce qui est différent de moi mais aussi de la norme. Esthétiquement. Sexuellement. Psychologiquement. Culturellement. Ça m'interpelle surtout quand c'est paradoxal et controversé. J'aime ce qui est complexe !
Vous pouvez découvrir mes chroniques sur les livres de Fanny Bernard :
- Histoire de Bizangos- Il était une plume...