Les Veilleurs de Jean-Luc Bizien

Les Veilleurs de Jean-Luc Bizien

Publié aux éditions ActuSF,

Alors que Paris est victime d'un virus qui transforme ses habitants en monstres, et notamment les adultes, quelques groupes de jeunes " immunisés " tentent de survivre dans ce qui est devenu un enfer. À l'extérieur, l'armée a entouré la ville d'une immense muraille pour éviter la propagation de l'épidémie. Aucune fuite n'est possible... Et dans ce cauchemar, Marie se découvre enceinte. Attend-elle un bébé ou un monstre prêt à la dévorer de l'intérieur ?

Je suis rarement déçue de mes lectures. Je pense les choisir avec soin et bien souvent j'en ressors grandie, enrichie. Avec Les Veilleurs, c'est tout autre chose. Cela faisait bien bien longtemps que je n'avais pas trouvé un roman aussi mauvais. Je suis d'autant plus déçue qu'il s'agit d'un livre édité chez ActuSF, gage de qualité. Alors que s'est-il donc passé avec ce roman?

Tout était pourtant fait pour me plaire. Un virus a décimé la population parisienne. On a érigé autour de Paris des murs de béton. Ceux qui n'ont pas eu le temps de fuir sont enfermés entre ces murs et tentent de survivre. En effet, lorsqu'un humain atteint l'âge adulte, il se change en vampire, en loup-garou ou en goule s'il n'est pas dévoré avant!

Les histoires de virus de loups-garous et de vampires sont légions en littérature mais aussi à la télé. Là, ça ne prend pas. alors je veux bien comprendre qu'il s'agisse d'un premier tome et que les choses se mettent en place mais j'ai eu l'impression de lire et de relire quelque chose de vue, revue et corrigée. L'auteur n'apporte rien d'innovant dans son récit. Il y a bien le personnage de Marie mais on voit l'auteur venir à 50 kilomètres avec ses gros sabots. Marie est enceinte! Tiens, tiens... Le prénom + le bébé ne vous font pas tilter, vous? Bref....

Je n'ai pas aimé non plus la façon dont le roman était raconté. L'auteur adopte une narration éclatée. Les personnages sont nombreux, trop nombreux. Le lecteur n'a pas le temps d'en découvrir un qu'on passe subitement à un deuxième puis un troisième et ainsi de suite. Résultat: des personnages grossièrement esquissés, sans âmes et caricaturaux.

Je finirai par les dialogues! Ils sont d'une platitude et dignes d'un bon vieux téléfilm d'M6 après le repas de midi! Les militaires ont des dialogues de militaires. En gros, c'est celui qui aura la plus grosse! Les ados sont toujours dans leur atermoiements amoureux mièvres. Et que dire du Scientifique Paoli, à peine esquissé ici? On n'y croit pas une seconde. Paoli est aussi crédible que moi dans un labo de sciences, c'est dire!

Je me suis fait violence pour finir ce roman, histoire de ne pas passer à côté de quelque chose! Bref, je suis déçue par ce livre qui ne m'a pas plu du tout!