Pour un comic-book mainstream, la meilleure façon d'aller encore et toujours de l'avant, c'est de faire deux pas en arrière. L'axiome se vérifie avec l'arrivée de Nick Spencer sur le titre phare de Marvel, The Amazing Spider-Man, après un long règne décennal de Dan Slott. Le premier story arc s'intitule "Back to basis", et c'est bien de cela qu'il s'agit. Parker n'est plus chef d'entreprise, ni milliardaire, et même, il ne va pas réussir à garder un simple emploi de consultant sciences au Daily Bugle de Joe Robertson. Il faut dire qu'il n'a pas encore fini de payer les frais de toute la période "Superior" durant laquelle le Docteur Octopus s'était emparé de son corps. Pire, de sa vie!
Du coup, tout ce que Peter a réalisé à l'époque, ce n'était pas vraiment lui. Passe encore pour gérer une multinationale qu'il ne possède plus, mais pour ce qui est du doctorat, réalisé à partir d'une thèse du sieur Dock Ock? Bref, Parker est accusé de choses qu'il n'a pas commis, mais dont il ne peut se disculper, faute de révéler à tous sa double identité. Et Mephisto ne serait pas d'accord pour effacer l'ardoise une seconde fois. Terrible de voir la réaction désabusée et triste de la Tante May, par contre, si vous gardez de tendres sentiments pour Mary-Jane, peut-être bien qu'à l'avenir...
C'est donc du Spidey classique comme on le connaît et l'aime qui vous attend. Un type en colocation, avec la lose qui lui colle aux basques, et le dessin si dynamique, si vivifiant, d'un Ryan Ottley qui trouve d'emblée ses marques, et semble né pour ce type de publication.
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