Le Throwback Thursday Livresque est une initiative de BettieRoseBooks afin de parler de livres qui nous ont marqués, plus ou moins récemment. En 2019, les règles changent un peu.
Chaque mois nous tournerons autour d'un concept et de quatre de ses déclinaisons. Le challenge sera de ne pas reprendre le même livre pour les déclinaisons du concept.
NOUVEAU CYCLE : COULEURS
Pour l'interprétation, vous êtes totalement libres à nouveau. Il peut s'agir de la couleur de la couverture, de celle dont le personnage se revêt toujours, d'une couleur qui revient sans cesse dans l'histoire (exemple le rouge de roses... ), la couleur d'un lieu d'action qui ressort... Pas de limites ! Facile, non ?
- Semaine 5 : Noir, blanc, gris
- Semaine 6 : jaune, orange, rouge
- Semaine 7 : rose, violet
- Semaine 8 : vert, marron, ocre
- Semaine 9 : bleu
Mon choix pour cette semaine s'est rapidement porté sur un roman qui m'a beaucoup marquée, pour différentes raisons, Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline.
Les liens avec le thème sont multiples : la couverture de mon édition joue sur les nuances de noir, blanc et gris mais surtout l'univers dépeint par ce livre est souvent noir (pour ce qui concerne la guerre) ou gris (pour le reste), c'est un roman sombre...
Ce roman m'a accompagnée, comme un fantôme, pendant toutes mes études. Quand je suis entrée en prépa, il faisait partie de cette liste de livres à lire pendant les vacances (et que je n'avais pas lus bien évidemment) et il était l'objet d'une dissertation, que je n'ai jamais rendue d'ailleurs. Quand j'ai quitté la prépa pour la fac, on nous avait conseillé de le lire, je n'y suis pas parvenue. Finalement, c'est quand j'ai fini mes études et que j'ai préparé le concours que j'ai essayé de m'y replonger et là, je n'ai pas réussi à le lâcher. C'est l'un des premiers romans qui m'a fait comprendre qu'il faut une certaine maturité, une certaine disposition pour découvrir certains textes, celui de Céline en fait partie, en ce qui me concerne.
Seul roman considéré comme dépourvu (ou presque) de l'antisémitisme de l'auteur, ce récit est riche, vivant, glauque, comme le XXe siècle dont il parle. En vérité, il faudrait que je le relise pour pouvoir vous en parler avec plus de précision, mais je me souviens que ce qui m'avait marquée à l'époque, c'est cette espèce de naïveté ou de détachement dont fait preuve constamment Bardamu face aux événements qui l'entourent, des événements toujours violents et révélateurs d'une société en souffrance. On ne peut pas dire que l'on espère que cela finira bien, je crois que très vite, on sent que ce n'est pas possible, qu'il n'y aura même pas de vraie fin en fait. C'est un parcours de vie et à chaque fois que le narrateur croit avoir vu le pire, quelque chose le fait changer d'avis. Ce roman m'a dérangée et fascinée, j'en garde un souvenir très fort, bien qu'imprécis, je m'en excuse. Et vous, l'avez-vous lu ?
Priscilla (@Priss0904, @litterapriscilla)