Pour résumer:
Paul est un garçon fugueur. Dans sa ville au bord de la mer affluent des hommes qui espèrent franchir la frontière. Avec eux, Paul a trouvé son combat. Une camionnette, des affiches à coller la nuit en catimini. L’ordre aux habitants de ne plus tirer les rideaux sur ceux qui rôdent sous leurs fenêtres. Un jour, Paul disparaît définitivement. Louise se tient debout dans le cercle. Ses mots éclatent : « Mon fils est mort. Il avait vingt-sept ans. » Louise cherche un coupable. Sur la plage balayée par un vent glacial, elle épie un homme à vélo, parmi ceux qui fuient la guerre…
Ce que j’en pense:
Louise est une femme à la vie endeuillée. Veuve, elle doit gérer Paul, son fils fugueur et instable. À travers ce roman, l’auteur nous présente des morceaux de vie et nous raconte un deuil long et douloureux. L’histoire est poignante et prend vraiment aux tripes. Il y a énormément d’émotions qui se dégagent de ce roman. C’est une lecture intense pour le lecteur et un chemin de croix pour Louise.
Le personnage de Louise est très attachant et émouvant. On la voit tour à tour lutter, sombrer et se relever péniblement. C’est tragiquement beau. On ne peut que compatir et ressentir de l’empathie pour ce personnage en souffrance.
Et puis, il y a Paul. Ce fils insaisissable. Ce personnage aux contours flous et que l’on a du mal à distinguer. Il se dessine à travers les souvenirs de Louise, à travers cette mémoire meurtrie.
La narratrice est Louise et pourtant, le personnage de Paul n’a animé chez moi aucune empathie. Étrange paradoxe, presque troublant.
L’écriture est belle. Les tournures de phrases sont travaillées et délicates. On sent une vraie réflexion sur le choix des mots. C’est beau et rempli de sensibilité.
Bref:
Une très belle lecture.
Si je devais le noter:
Merci qui?
Un grand merci à Babelio et les éditions Belfond pour leur confiance.