Bonjour,
Une nouvelle semaine, une nouvelle interview décalée et donc un nouvel auteur (oui ! oui ! le masculin est volontaire 😉 ) … Ce sera la dernière entrevue où vous ne trouverez que ces messieurs, dés la prochaine ils intègreront celles de ses dames car ils ne seront malheureusement plus assez nombreux. En attendant, profitez-en 😉
Guillaume Prié, David Barnouin,Kirikoustra, Giovanni Portelli, Tino Moreira et Stephen Nilsen
C’est parti ! À vos claviers !!!
Quelle est ta recette de cuisine préférée ? Ce serait sympa de nous la donner, j’en ferai un livre (je rigole … enfin pas complètement, si j’en ai assez ça pourrait être sympa de les regrouper et d’en faire des articles… un pour les recettes salées et l’autre pour les sucrées…ça y est j’suis partie lol )
Coucou, alors les moules frites de ma femme, mais le vote est très serré avec les crêpes de ma maman ou ses aubergines farcies qui sont… Enfin une vraie cuisine de grand-mère ! Pour les moules frites, on prend des hollandaises si on les aime charnues, ou des Bouchot si c’est la saison. On fait revenir deux gros oignons hachés grossièrement dans la cocotte, avec du persil frais du jardin et quand tes oignons sont translucides, tu mets les moules à cuire. Quand elles s’ouvrent, les coquines, tu ajoutes un pot de crème fraiche complet dedans et tu mélanges souvent en secouant la cocotte avec son couvercle – bah oui, sinon c’est la recette de la crème renversée – et puis si tu as un doute sur la cuisson, demande à ta mère, elle, elle sait 😉
As tu un cauchemar récurrent ? Et si oui lequel ?
Euh non j’ai un excellent sommeil, je ne me souviens que rarement de mes rêves. Je suis même admiratif des gens qui rêvent qu’ils volent, ou qui ont des aventures fabuleuses dans leur sommeil. Pour ma part, je dois tout inventer sur le papier pour rêver aussi 🙂
Comment as tu choisi ton métier alimentaire ? Ben oui on sait très bien que peu d’auteur se nourrissent de leur plume (enfin physiquement parlant !!! )
Eh bien en écoutant mon père, qui est plutôt de bon conseil. Un métier manuel me sortirait toujours de la panade, quelle que soit la situation économique dans laquelle nous évoluerions dans le futur. Finalement, j’ai opté pour plusieurs voies, et je n’utilise plus guère mes compétences acquises à l’école que dans la conception de certains accessoires de mes livres.
Il y a les mauvais acteurs, les mauvais chanteurs …. qu’est ce qu’un mauvais auteur ?
Si je commence ma phrase par « j’imagine » ou « je pense » je vois déjà les sourcils se soulever. Donc regardons en arrière. Un mauvais auteur est celui qui balance son histoire en ligne sans avoir fait un réel travail de relecture, qui a cru en son éditeur sans suivre si celui-ci faisait réellement son boulot, penser que son histoire et son style mûrs pour le public sans prendre d’avis vraiment extérieurs à son cercle de connaissances. Bref, voilà déjà quelques uns de mes loupés mes ratés, mes vrais soleils. Est-ce que cela a fait de moi un bon auteur ? Je ne sais pas, un poil meilleur sans doute 🙂
Si je te dis « plaisir » à quoi penses tu en premier ?
Mon jardin et mes fleurs, parce que c’est une passion que je partage avec la personne qui alimente toutes mes passions, et sans qui je ne serais pas grand-chose, en définitive.
Ton roman ou un de tes romans va être adapté au cinéma … qui choisis tu comme réalisateur ?
Christopher Nolan.
Ton animal de compagnie (et si tu n’en as pas , tu es auteur, tu imagines:D ) a le don de la parole … Un petit échange entre toi et lui ??
– Nourris moi, maître.
– Non, tu as déjà mangé.
– J’aime croquer du sucre, comme celui qui est sur la table à côté de ton café.
– Ce n’est pas bon pour ton foie.
– C’est quoi un foie ? Ça ne te demanderait qu’un tout petit effort. Suis mon museau, c’est facile. Le sucre, là, vas-y !
– Non, à ton échelle, ça représente dix morceaux de sucre. Ce n’est pas raisonnable.
– Justement, ça ne te coûtera pas cher, en plus. Susucre !
– Il faudrait que tu coures dix kilomètres pour l’éliminer, oublie ça mon grand. Il pleut, en plus.
– Dix kilomètres en courant te feraient le plus grand bien à toi-aussi, même sans le sucre que tu as mis dans ton café. Viens on va courir à deux. En plus l’herbe est déjà haute et j’adore comme elle me chatouille les…
– Oui c’est bon je vois le tableau ! Je comprends mieux pourquoi tu rigoles autant quand tu cours, maintenant… Où on en était, déjà ?
– Donne moi un susucre.
– Ah oui, c’est vrai !
– tu vas me le donner ?
– Non, mais c’est bien de ça dont on parlait…
De quel don aimerais tu être doté et pourquoi ?
Le don de parler aux animaux. Juste pour avoir ce genre de conversation avec mon chien. Je me serais senti moins seul à l’adolescence si on avait pu se parler tous les deux.
À quel héros de la mythologie grecque t’identifierais tu et pourquoi ?
Pénélope. Je suis bien du genre à faire et défaire mon ouvrage pendant vingt ans avant de le livrer au monde ! Et pour sa fidélité en amour aussi.
Pour donner un indice aux lecteurs : Quelle citation te défini le mieux ?
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. Je suis un inconditionnel de La Fontaine, même s’il a pompé ses histoires, ses tournures et sa maîtrise de la langue sont indéniables. Il devait avoir une sacré répartie, le bonhomme.
Bon maintenant que tu es bien échauffé, que les touches du clavier glissent sous tes doigts, tu as 10 lignes pour nous faire rêver, rire, pleurer … ou peur !!!
Tiens, un extrait inédit d’un épisode de mon livre, qui ne sortira pas avant l’an prochain.
« Chaque personne porte en elle un témoignage, une expérience séculaire. Plus on remonte dans le passé, plus sa propre naissance prend les traits d’un miracle, lorsque s’accumulent tous ces détails anodins, pourtant cruciaux, qui ont fait se rencontrer ses parents, ses grands-parents et la multitude de ses aïeux. Remonter à ses sources est une histoire bien plus extravagante encore que tout ce que nous avons vécu jusqu’ici. Lorsque je suis en phase avec quelqu’un, il y a des traces infra-liminaires de cet héritage si particulier qui détermine sûrement quelque part ce que nous sommes, ce que nous aimons. Il faut dès lors considérer son prochain en tant que parcelle de l’héritage de l’Humanité. Un héritage propre à chacun dans un passé immédiat, qui devient commun à peine plus loin, là où la mémoire des hommes n’a retenu que les guerres et leurs plus grands assassins. Lorsque quelqu’un meurt, c’est une porte qui se ferme en moi. Une porte donnant sur un être que la vie m’a interdit de vraiment connaître. Ce n’est pas la mort la véritable perte, c’est la disparition de cette chance de pouvoir le comprendre, et au fond, comprendre qui je suis. Car c’est dans le cœur des autres que se trouvent les vraies églises, et là seulement nous avons une chance de trouver un jour la paix… »
Publicités