Quatrième de couverture
" Régine et Tom s'aiment. D'ailleurs, ils vivent ensemble. Presque. Quasiment. Disons qu'ils se fréquentent. Enfin, ils se fréquentent... Où en est leur relation, exactement, quand Tom veut du concret, et que Régine refuse de s'engager ?
Mais un événement imprévu va la forcer à prendre une décision. Et elle choisit : la panique. Et la fuite, au volant de sa voiture. Tout plaquer, pour jouir de sa liberté, tant qu'elle le peut encore. Sauf qu'en voulant filer à l'anglaise, elle va se faire happer par le pire des pots de colle : Olga, la mère de Tom...
Monique a la soixantaine, et autant de complexes. Plus de mari, des enfants partis vivre leur vie, aussi s'est-elle résolue à finir la sienne en tête à tête avec son chat. Mais la solitude, c'est d'un ennui... Alors, quand son amie Lutèce propose de la convier à une soirée de célibataires, elle accepte. Mais était-ce une si bonne idée? L'amour, c'est pas facile tous les jours. Mais le bonheur, ça se cherche. Partout. "
Je tiens tout d'abord à remercier Agnès Abécassis et les éditions Flammarion pour l'envoi de ce livre. C'est toujours un plaisir de découvrir les livres de cette auteure et j'avais hâte de le recevoir ! Vous pourrez vous aussi retrouver la bande d'Ava dès le 20 mars.
Les points positifs : le plaisir de retrouver nos personnages favoris, une plume toujours aussi agréable à lire, beaucoup de rebondissements.
Le point négatif : JE VEUX LA SUITE, MAINTENANT (dites-moi qu'il y en aura une !!!!)
Le bonheur, c'est les amis
Quel plaisir de retrouver la bande de copains découverte dans Le Tendre baiser du tyrannosaure puis Café ! Un garçon s'il vous plaît. Comme j'avais déjà dû le dire dans les chroniques de ces deux livres, on a vraiment l'impression de faire partie de ce petit groupe d'amis. On partage leurs secrets, leurs joies et leurs peines et on ne peut s'empêcher de s'attacher à eux. J'ai été ravie de voir que ce tome se consacrait plus à Régine, à Olga, à Lutèce ainsi qu'à Monique. Ava se fait plus discrète, mais elle est constamment présente, ne serait-ce que dans la narration. Felix et Perla prennent aussi moins de place, mais on sait qu'ils peuvent apparaître à n'importe quel moment et qu'ils sont toujours là. En fait, on se plonge dans tout un univers rempli de personnages familiers, un univers dans lequel on partagerait la vie palpitante de tous ces gens. C'est vraiment très agréable de se retrouver dans ce genre de réalité alternative !
J'ai adoré suivre les aventures de Régine, j'ai ri avec elle et partagé ses angoisses. Elle est en proie au doute et elle ne sait quoi faire alors elle fuit. Qui n'a jamais rêvé de le faire ? De prendre son sac, deux-trois affaires et hop, direction le Portugal pour aller se remettre les idées au clair, les doits de pieds en éventail sur une plage en mangeant des pasteis de nata ? Eh bien, si vous en avez déjà eu envie, lisez Cherche ton bonheur partout et croyez-moi, vous serez vaccinés contre cette idée. Vous aurez votre quota de morue séchée pour la vie (spéciale dédicace à toi, Christiane). Vous passerez du rire aux larmes et vous découvrirez que ce n'est pas toujours facile de lâcher prise, de quitter une vie qui ne nous satisfait pas totalement.
Le bonheur, c'est une plume qui vous transporte
Je ne le dirai jamais assez, mais le style d'écriture d'Agnès Abécassis fait partie de mes préférés. Elle manipule parfaitement la langue, trouvant des jeux de mots qui se basent tantôt sur les sons, tantôt sur les différentes significations d'un mot. Le sarcasme est aussi bien présent et Dieu seul sait à quel point j'en suis friande. Quant aux dialogues, ils semblent tellement naturels qu'on les imagine sans peine dans notre tête. En fait, c'est un tout. La narration et les dialogues s'enchaînent parfaitement et nous transmettent suffisamment d'informations pour qu'on se représente la scène comme si l'on regardait une bonne série télé. Je viens tout juste de finir le livre et je pense surtout à la scène du restaurant, quand Ava et Régine dégustent leurs fruits de mer. J'avais l'impression d'y être, de manger à leur table, j'avais même l'impression de sentir l'iode dans les assiettes. On est totalement transporté dans le livre et qu'est-ce que c'est agréable de s'échapper un petit peu de notre réalité !
Le bonheur, c'est un ascenseur émotionnel
Alors là, ça ne va pas. Ça ne va pas DU TOUT même. Jusqu'à l'avant-dernière page, je me disais " AH, j'ai pas pleuré, j'ai pas versé de petite larme, j'ai enfin réussi à garder ma dignité pendant toute la lecture d'un livre d'Agnès Abécassis, la grande classe, quoi ". Loupé. LOUPÉ DE CHEZ LOUPÉ, MÊME. Alors non seulement j'ai versé ma petite larme, mais j'ai commencé à rire nerveusement en me disant que noooon, le livre ne pouvait pas se terminer comme ça, hein ? Si. Il se termine comme ça. C'est comme si j'étais arrivé à la fête foraine, que j'avais grimpé dans le grand huit que j'étais montée et redescendue et que j'avais tourbillonné pendant 300 pages. À la 320e j'entame le looping et d'un coup il y a une panne d'électricité. Donc si quelqu'un (coucou, Agnès) pouvait aller jeter un petit coup d'oeil dans le disjoncteur, ce serait sympa, je veux bien rester un an comme ça, mais pas plus, je risque de perdre la tête sinon.
Vous allez me dire : mais qu'est-ce qu'il peut bien se passer à la fin ? Je ne peux pas vous répondre, j'ai la tête à l'envers pour l'instant, mais si vous voulez vraiment le savoir, il vous suffit d'aller chez votre libraire le 20 mars.
Nous formions une bande unie et complice, nourrie de pièces rapportées qui enrichissaient notre escouade, sans considération quant à nos âges, professions ou situations familiales, qui aimait se réunir aussi souvent que possible.
Face à lui, j'allais devoir jouer les Pinocchio. Aussi, pour le rassurer, lui adressai-je une expression à sourire chaleureux et à nez le plus court possible.
- Vous avez une préférence ? demanda-t-il en dégainant un petit shaker en argent.
- Oh, je ne sais pas... Certains sont pas mal, mais je n'ai pas encore eu de coup de foudre, pour le moment.
- [...] Je parlais du type de cocktail qui vous ferait plaisir...