Auteur : Philippe Peyron
Éditeur : Éditions Pierre Philippe
Date de sortie : 15 Octobre 2018
Lien d’achat : Amazon
– Résumé –
Je m’appelle Pierre, j’ai trente-quatre ans. Toute la journée je mets des croquettes pour chien en rayon. J’observe mes semblables, parle peu et opte pour la solitude, mais une nouvelle employée dans le magasin éveille en moi d’étranges sentiments. J’ai toujours pensé que si je faisais le bien, je serais oublié par le mal comme s’il existait deux mondes bien distincts avec récompenses et mérites selon nos choix. Je me trompais, les derniers jours ont bousculé mon petit monde. Pire encore, je viens d’apprendre qu’il ne me reste qu’un mois à vivre !
∴ Mon avis ∴
Pierre, malgré la tache répétitive de son travail, adore ça. Il travaille seul, n’a pas à supporter d’autres personnes et apprécie donc sa solitude. Mais un jour, il rencontre son ange-gardien, Germaine. C’est une petite vieille femme, qui a un caractère bien à elle et un humour… En fait elle m’a bien fait rire. Elle lui apprend donc qu’il a un mois avant de mourir, à moins que… Mais ça je vous laisse le deviner.
J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire, même si j’ai aimé certains passages de la première moitié du livre. Par contre la deuxième moitié est beaucoup mieux agréable à lire et là j’ai vraiment aimé l’histoire, enfin. Tout s’enchaine idéalement. Les révélations autant que les rebondissements. On entre plus dans la tête de Pierre, on ressent tout ce qu’il a pu ressentir et vivre. Sa douleur. On ressent autant l’envie de lui venir en aide que de le secouer par certains de ses comportements.
Je m’attendais pas à cela en lisant ce livre mais j’ai apprécié l’histoire. J’ai été agréablement surprise. Pour un premier roman, je félicite l’auteur, car c’est une réussite. Et je n’hésiterais pas à découvrir ses prochains romans.
Ne vous fiez pas à la couverture qui peut paraitre simpliste car vous passeriez à côté d’une petite pépite.
Karine
Quelques extraits, pour mettre en bouche.
“Mon ange s’appelle Germaine. Elle ressemble à la reine d’Angleterre, a des gants blancs en dentelle, un tailleur rose pâle et un chapeau couleur crème. Du haut de son mètre cinquante, elle dégage sagesse et puissance (pas comme la reine d’Angleterre cette fois-ci). Ce physique frêle cache bien des surprises. D’ailleurs, je n’ai pas tardé à le découvrir. Croyant à un canular, j’ai blagué en la surnommant Joséphine, mais elle n’a pas du tout apprécié mon humour, allez comprendre… Résultat : je me suis pris une bonne décharge électrique dans la fesse droite. J’ai vite saisi qu’on ne rigolait pas avec Germaine.”
“Je ne sais plus quoi penser, l’évidence n’est plus. Aucun choix n’est meilleur qu’un autre. Tout cela n’est qu’affaire de compromis. Je susurre le nom de Germaine, elle ne vient pas, je n’insiste pas. Je vais laisser s’écouler la matinée. Je me roule en boule sous ma couette, ferme les yeux, puis essaie de m’endormir. De longues minutes s’écoulent sans que mon cerveau ne me laisse en paix. Tout se bouscule, s’affronte, mais rien ne se résout. Je suis comme un asticot. Je me tourne et me retourne, je m’enroule dans ma couette, mon dos est en proie aux courants d’air. Alors je me retourne une fois de plus.”