LE SIGNALMAXIME CHATTAMÉDITIONS ALBIN MICHEL24 OCTOBRE 2018HORREUR, FANTASTIQUE, FANTÔMES
Convoquer le quotidien.C’est par la banalité du quotidien que s’amorce l’horreur. Une famille qui s’installe dans une ville reculée. Une maison d’apparence parfaite mais regorgeant de secrets sous ses planches. Des enfants curieux et débrouillards. Surgissent alors les dangers, ces informations légères au commencement, de quoi trembler, un peu. Chattam parvient à créer un crescendo de l’horreur, tout en conservant cette terreur du quotidien : épouvantails, rasoirs, ombres. Ce qui semble inanimé ou inoffensif prend vie, s’acharne. Fabulations d’enfants ou vérité ? Le roman laisse croire au lecteur la version qu’il souhaite, prend l’allure d’un polar sur les premiers chapitres, et s’engage sur la voie du fantastique.
Triptyque de l’apocalypse. Roman qu’on pourrait qualifier de chorale. Il présente trois visions. Trois groupes. Les enfants et leur imagination prompt à déborder, assimiler. Les enquêteurs, suspicieux des meurtres en abondance mais trouvant résolution médicale. Puis, les parents, ces figures piégées entre l’envie d’y croire, et de trouver une raison à ce déchainement.
Un roman qui emmène aux frontières de l'horreur.
L'irréel devient palpable. L'impossible devient réalité.
Un titre curieux qui prend tout son sens à la fin.Une lecture qui hausse la terreur à chaque chapitre.