Zidrou et Aimée de Jongh
Dargaud
2018
141 pages
Une BD sur l’amour des vieux. Enfin… des vieux, pas si vieux, puisqu’ils n’ont que quelques années de plus moi…
J’ai particulièrement aimé les deux premières parties : L’ennemie dans la glace, et, Le reste de mon âge, avec juste ce qu’il faut de cynisme, avec des souvenirs amenés avec tact, avec une petite dose d’humour. Ces chapitres d’avant la rencontre sont des petits plaisirs, des petites perles de réalisme et je m’y suis bien retrouvée.
J’ai aussi, et surtout, aimé le dessin parce qu’il représente parfaitement la déchéance des corps. Se regarder dans une glace quand on a passé 50 ans, devient un exercice pénible. Voir sa chair se ramollir, ses peaux se distendre n’est pas réjouissant. Et cette BD le traduit très bien. Aimée de Jongh montre là son immense talent.
C’est aussi une BD optimiste. Oui, on peut tomber amoureux à 60 ans, oui, on peut retrouver des élans de jeunesse, d’autant plus qu’à cet âge, on se fiche du regard des autres. Tomber amoureux n’est pas l’apanage des jeunes.
Mais cette fin totalement irréaliste, totalement foutraque, quelle idée ! Ca m’a refroidie d’un coup. La douche froide après le bain chaud. Quel dommage ! La BD commençait sous de bons auspices avec le Zidrou que j’aime et s’est terminée avec le Zidrou que je n’aime pas, celui du bonbon rose acidulé.
Mais j’ai pris énormément de plaisir à lire et relire les trois quarts de l’album !