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******* Auteur : Elisia M. Blade Éditions : Epta Publishing paru le : 19 Septembre 2018 552 pages papier Thème : Romance contemporaine ******* Fait partie de la série |
Résumé :
« 1er volet de la série des "Leçons de Séduction".
La séduction n'a jamais été aussi tentante...
Lizzy Harrington est une femme ambitieuse. La cuisine n'est pas ce qu'elle fait, mais ce qu'elle est. Une passion, une fierté, son véritable amour. Elle n'aspire qu'à une seule chose : devenir un traiteur de renommée et ce sans l'ombre de sa mère.
Bosser chez Pearl, célèbre maison de haute couture, représente une opportunité inestimable. Ce qu'elle ignore, c'est qu'en acceptant ce nouveau poste, sa vie va en être bouleversée.
Son patron, David Matthews, ne la laisse pas indifférente, et pourtant elle s'interdit de penser à lui.
Son passé – non révolu d'ailleurs – de playboy notoire ne lui inspire pas confiance.
C'est un Casanova, et une histoire sans lendemain est bien la dernière chose qu'elle a en tête.
Sans savoir comment, Lizzy se retrouve embarquée dans un plan machiavélique concocté par les ex du PDG qui ne rêvent que d'une chose : se venger !
Séduire ou détruire ?
Ce sera à Lizzy de choisir... »
C'est par le biais de Babelio que j'ai eu l'occasion de découvrir ce titre. Il s'agit d'une maison d'éditions que je ne connais pas du tout, mais je dois admettre que je vais la mettre sous le coude, histoire de regarder d'un peu plus près leurs futures parutions. Le livre est lourd, un joli pavé, la couverture douce comme j'aime. Seule la couverture est plus sombre que les images que l'on voit sur les écrans. Je remercie Epta Publishing pour l'envoi de ce livre.
Elisabeth Harrigton, communément appelée Lizzy, travaille depuis plusieurs mois dans la très grosse entreprise Pearl, au sein de la cafétéria. Londres est la ville rêvée pour cette jeune femme de 26 ans qui veut devenir chef, sans user du nom de sa mère qui est réputée. Partir de la chaude Californie pour la pluvieuse Angleterre ne lui fait pas peur, elle veut prouver au monde entier qui elle est sans passer par la case célébrité de sa chère maman. En attendant d'atteindre son but, elle continue de travailler dans cette cafétéria, avec une amie à sa mère, Grace et de nombreuses personnes, telles que David Matthews, le PDG de cette entreprise qui a son bureau juste en face de son travail. Un hasard ? Une coïncidence ? Peu importe. Un jour, alors qu'elle se trouve dans la réserver, deux femmes entrent et discutent de la façon dont ce cher David fait pour passer de l'une à l'autre sans qu'elles le sachent dans la même journée. Jusqu'à ce jour... Ne pouvant s'empêcher de murmurer, elle va se retrouver prise entre deux feux. Bien qu'elle refuse d'être le jouet de cet homme pour faire payer à toutes les femmes qui sont passées dans son lit, Lizzy va, par la force des événements, accepter d'être celle pour qui la destruction de cet homme sera totale. Enfin si le plan était parfait.
« Que son altesse David Matthews du royaume de Pearl essaye d'exercer son droit de cuissage sur toutes les servantes du palais était une chose. Mais qu'il ignore la façon dont elle avait refusé de diner avec lui en était une autre.
Lizzy plongea les yeux dans ceux de David. Carrant les épaules, elle était plus que prête à livrer cette bataille silencieuse. Mais son regard erra sur son visage notant à quel point cet homme était superbe et élégant. En réalité, ces mots ne lui faisaient pas justice, mais l'esprit de Lizzy avait toutes les difficultés à aligner deux pensées cohérentes. Superbe et élégant ? »
Un homme qui aime les femmes et qui est le patron d'une grande boite. Une femme qui n'a eu qu'un seul amant dans sa vie et qui travaille pour cet homme. Une relation patron/employé qui est déjà vu, sauf que là, l'auteur pimente le jeu de séduction avec un "pari" digne de lycéens en plus "méchant". J'avoue que dit de cette façon, cela ne fait probablement pas envie. Ce que je veux dire, c'est que même si le "cliché" est présent, on l'oublie très vite. Il ne cherche pas à l'attirer dans ses filets sous la menace de la virer et elle ne cherche pas à obtenir tout ce qu'elle désire de lui. Au contraire. Lizzy est une jeune femme qui a de l'ambition et qui travaille dur pour y parvenir. Elle ne se repose pas sur ses lauriers, n'attend pas que la cuillère en argent de maman l'aide. Tout travail mérite salaire, toute aide précieuse aussi sans oublier qu'il faut savoir garder ses jardins secrets. Son père est décédé d'une terrible maladie il n'y a pas si longtemps que cela et c'est une douleur qu'elle garde en elle.
Lizzy n'est pas une jeune femme qui s'amuse à tort ou à raison. Elle cherche la reconnaissance dans son métier, sans chercher l'amour avec un grand A. Lorsque son patron, David la regarde différemment, elle ne comprend pas. S'enclenche alors une suite avec Morgan et Abrianna qui vont lui montrer ce qu'il aime pour le séduire et le détruire. David est un homme à femmes, un homme qui a dû écumer Londres et les villes aux alentours, voire plus, selon la presse people qui regorge de "sollicitude"... Il est dépeint comme machiavélique, autoritaire, aimant baiser avec tout ce qui porte une jupe courte de préférence, mannequin au passage. Les belles femmes aiment l'attention qu'il leur porte, même s'il n'est pas exclusif dans ses relations. Lizzy est tout le contraire de ces femmes : pas très grande, avec plus de poids que la "normale", mais un dynamisme à tout épreuve.
Le choc entre les deux n'est pas une mince affaire. Lui si sur de lui, elle qui a peur qu'un homme s'approche de trop près. Le jeu en vaut la chandelle. David montre des signes qui ne concordent pas avec tout ce qui se dit sur lui, même les bruits de couloirs ne valent pas ce qu'il ressent. Elle pense qu'il ne veut que l'épingler à son tableau de papillon, les ailes déployées afin de passer à la suivante. Cette "mission" est une épreuve autant pour elle que pour lui. Elle commence à apprendre à le connaître, ne cesse de se dire que tout ce qu'elle fait n'est pas loyale. Ses émotions ne sont pas feintes et le repousser devient de plus en plus difficile pour elle. Concernant David, il ne cesse de l'approcher, d'empiéter sur son territoire intime afin de traverser cette barrière qui lui semblait infranchissable, jusqu'à ce qu'il la sente trembler entre ses bras. Et puis il y a ceux qui au contraire aimerait bien la faire trembler.
« Il y avait tout un tas de choses qui révulsaient Lizzy. Les yaourts à l'abricot par exemple. Ramasser les crottes de Jennifurr et Clawdia, ses deux chats. Entendre les chansons de ce nouveau chanteur britannique James peu-Importe-Son-Nom. L'eau de Cologne d'Harold Smith. Le timbre de voix d'Harold Smith. Le regard lourd de sous-entendus d'Harold Smith. Harold Smith, dans son intégralité. »
Tout pourrait être simple, si leur égo n'était pas si démesuré, si la douleur n'était pas si franche, si les sentiments ne venaient pas se mêler de tout cela, si certaines personnes savaient la fermer, également. La blessure est profonde, pour l'un comme pour l'autre, la vérité n'arrive pas à éclater et les ennuis arrivent les uns après les autres. Beaucoup d'événements se suivent et les enfoncent dans une multitude de mauvais souvenirs. Des secrets pas si bien gardés, de petites choses laissées par ci, par là qui mettent la puce à l'oreille. Alors que nous pensons que les choses vont peut-être s'arranger, l'auteur s'amuse encore à les tourmenter. Seul bémol, le livre est à la troisième personne, alors que nous avons les points de vue de David et Lizzy l'un après l'autre. Le caractère des personnages est "amusant". L'auteur ajoute des pointes de jalousie, de sarcasme et d'humour (il ne faut pas oublier la rage).
« - Putain, c'est bon, je vais me les faire, cracha David en jetant avec violence le magazine sur la table de la cuisine, si je mets la main sur ces ordures, je leur fais la peau !
Marchant de long en large dans la pièce tel un lion en cage, il tenta de prendre de profondes inspirations. Il se massa les muscles du cou alors qu'il réfléchissait à ce qu'il allait faire. »
En conclusion, une histoire qui comporte de nombreux rebondissements. Des personnages (je n'ai pas parlé des jumeaux Harper et Parker qui m'ont bien fait rire, Grâce qui est une vraie mère, Mark qui n'a pas son pareil pour avoir un costume trois pièces impeccable) qui ont souffert et qui vont encore en prendre plein la tête. Suivre Lizzy et David m'a fait sourire par moment. Une très bonne lecture, que je recommande.