Pour résumer:
Paul se dit des choses étranges, souvent et particulièrement aujourd’hui, car c’est un jour particulier. Il fait sa rentrée scolaire en CM1 et a changé d’école. Comme tout ce qui est nouveau, cet événement le paralyse et le fascine. C’est comme une nouvelle naissance, se dit-il. La plupart des enfants naissent une bonne fois en sortant du ventre de leur maman, c’est entendu. Lui, c’est différent. Il a le sentiment qu’il aura besoin de temps ou de plusieurs essais pour naître vraiment, parce que Paul est très différent des autres enfants. Il espère seulement que cela ne se verra pas trop vite, mais il sait bien que cela est vain, du fait même que Paul n’est pas seulement Paul.
Il est Paul, l’enfant souffrant de ce handicap que l’on appelle d’un nom bien curieux, le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme…
Ce que j’en pense:
Il y a des romans qui vous tombent dessus par hasard, complètement par hasard. C’est sur Facebook que je l’ai croisé pour la première fois, et puis une deuxième. Finalement, je crois que je peux dire que c’est un peu le destin…
Ce roman raconte la première année de Paul, un petit garçon qui a le syndrome d’Asperger. Ce sujet me touche de près. Je suis moi même enseignante et je travaille avec des élèves porteurs de handicap. L’autisme, je le côtoie depuis toute petite car un de mes cousins est porteur d’autisme. Croyez le ou non? Mes premiers postes en tant qu’enseignante m’ont mené dans des classes spécialisées. Je suis à l’aise avec le sujet parce qu’il ne me fait pas peur, je pense.
Ce roman m’interpelle car comment un enfant Asperger vit-il sa scolarité? Avec ce texte, c’est une plongée dans l’esprit de Paul. On découvre ses incompréhensions, ses malaises. Tout est raconté de son point de vue et notre monde s’éclaire d’une façon différente et pourtant… Paul n’est qu’un enfant.
L’histoire est belle, pleine d’émotions et de sensations. Paul évolue, il grandit, il essaie de comprendre, de s’adapter à ce monde de fous qui l’entoure.
Autour de Paul gravitent de nombreux personnages. Ses parents, surtout sa mère m’ont beaucoup touché. Et puis, il y a Gaspard, ce petit garçon qui ne comprend pas Paul mais l’aime quand même et enfin, il y a Isolde… Les relations qui se tissent sont magiques.
L’écriture est belle et simple. Elle met en lumière un autre point de vue. Elle nous permet de nous décentrer, de regarder d’un autre œil et de mettre en perspective la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Bref:
À découvrir!
Si je devais le noter:
Merci qui?
Merci aux éditions L’Alchimiste pour leur confiance.