Publié par Les escales éditions le 18 octobre 2018
Genre: Litterature étrangère
Pages: 400
Format: Livre papier
Lu par : Aurore
Dans la lignée des Cerfs-volants de Kaboul, le destin d'une famille en quête de paix et de liberté entrelacé à celui des flamboyants cartographes du XIIe siècle. Une épopée bouleversante.
Été 2011. Lorsque le père de Nour est emporté par un cancer, sa mère décide qu'il est temps pour elle et ses filles de quitter New York et de rejoindre leur famille en Syrie. Heureusement, Nour a trouvé un moyen de rester toujours près de son père : au pied du figuier, dans son jardin de Homs, elle murmure les mots de leur conte préféré, dans l'espoir qu'ils parviennent jusqu'à l'endroit où il est enterré. Cette histoire qu'elle ne cesse de se répéter, c'est celle de Rawiya, une jeune fille du XIIe siècle qui se travestit pour devenir l'apprenti du plus illustre cartographe médiéval, al-Idrisi.
Mais bientôt, la guerre éclate en Syrie et les bombes pleuvent sur Homs. Pour Nour et sa famille, un choix s'impose : rester affronter la violence ou s'enfuir et traverser les sept mêmes pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord qu'ont sillonnés, neuf cents ans plus tôt, les cartographes que Nour admire tant. Et c'est dans la merveilleuse histoire de Rawiya que Nour va puiser force et courage.
La Carte du souvenir et de l'espoir est un roman d'une beauté à couper le souffle qui illumine l'histoire d'un pays dans la tourmente ; un conte sur la résilience humaine et la puissance des récits.Un mot de l'auteur
Jennifer Zeynab Joukhadar est une auteure américano-syrienne. Elle a été chercheuse scientifique avant de changer de carrière et de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ses nouvelles ont été remarquées par la critique. La Carte du souvenir et de l'espoir est son premier roman.
NDLR : Compte tenu du sujet du livre et ne voulant pas être partiale par « émotivité », j’en ai transmis la lecture à Aurore. Il faut être honnête, pour quelqu’un qui n’est pas familier avec le sujet, la critique de ce livre peut être ardue. Je trouve qu’elle s’en est bien sortie. Et vous ?
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Des événements personnels m’ont obligés à lire ce livre lentement, par petites touches. Ce n’est pas mon habitude, mais pour ce cas particulier, ce ne fut pas une mauvaise chose. Je présente d’ailleurs mes excuses à l’éditeur pour avoir mis autant de temps à le lire et à écrire ma petite chronique.
En effet, la lenteur de ma lecture m’a permis d’apprécier toute la poésie et toute la tristesse du récit, de ce témoignage/fiction qui aurait pu être vrai et qui l’a certainement été en partie pour d’autres victimes de cette guerre ou d’une autre.
La première chose qui m’a frappée à la réception de ce livre, c’est la couverture. Le choix de la représentation d’une carte ancienne, aux couleurs sobres et chargées de détails est une réussite. C’est tout à fait le genre de couverture qui aurait pu m’attirer dans une librairie.
Le style alterne l’histoire de Nour en 2011, chassée de la Syrie lorsqu’une bombe réduit sa maison en cendres, et l’histoire de Rawiya qui a voyagé dans les mêmes pays au XIIème siècle. On suit leurs périples en parallèle, leurs malheurs mais aussi leurs petits bonheurs, ou du moins, leurs raisons de vivre et de s’accrocher. J’ai toujours eu un petit faible pour ce style de récit, avec 2 époques en parallèle. Ici, le lien entre les 2 n’est pas toujours évident, mais il reste bien maîtrisé. Mon intérêt s’est quand même beaucoup plus porté sur l’histoire de Nour, peut-être parce qu’elle une résonance beaucoup plus d’actualité et que ça m’a plus touché.
Pour les mêmes raisons, du côté de l’histoire et des personnages, je me suis beaucoup plus rapprochée de Nour que de Rawiya. Du côté de Rawiya, j’ai souvent confondu les personnages, ce qui entraîne aussi une compréhension de l’histoire plus compliquée. Pour Nour, j’ai mis un certain temps quand même à repérer tous les personnages, mais une fois que ce fut bien installé dans mon cerveau, je me suis totalement laissée embarquer dans son voyage forcé. J’avoue aussi qu’il y a toujours cette barrière culturelle que j’essaie de passer quand je le peux, pour m’adapter aux consonances arabes (j’ai le même problème avec les polars suédois…)
En résumé, malgré quelques petits défauts sans importance, je lui offre avec quand plaisir les 5 étoiles, en grande partie parce que l’auteure a réussi à m’émouvoir du début à la fin. Je garde ce livre précieusement et le relirai plus tard, cette fois d’une seule traite, car je pense avoir loupé beaucoup de subtilités.