Les Vieux Fourneaux T2 : Bonny and Pierrot, de Lupano et Cauuet

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Les Vieux Fourneaux T2 : Bonny and Pierrot, de Wilfrid Lupano (scénario) et Paul Cauuet (dessin et couleur), Dargaud, 2017, 56 pages.

L’histoire

Lupano et Cauuet décrivent avec toujours autant de drôlerie la chute libre de notre société. Restent Mimile, Antoine, Pierrot et ses anars malvoyants pour redresser la barre. Un versement inattendu de la « finance carnassière » arrive à point nommé, mais réveille également de douloureux souvenirs pour Pierrot. Sa muse libertaire, Ann Bonny, réapparaît…

Note : 4/5

Mon humble avis

Le premier tome se terminait sur les retrouvailles de la bande de vieux copains, qui empêche de justesse Antoine de commettre un meurtre. Sophie, sa petite fille, se voit alors offrir une grosse somme d’argent par l’ancien amant de sa grand-mère, qui n’a plus toute sa tête et la confond avec son aïeule. Dans cette suite, comme elle ne sait que faire des sous et n’est pas sûre que ce soit « juste » de les utiliser, elle en envoie une partie à Pierrot en signant « Ann Bonny ». Comment pouvait-elle savoir que ce nom était également le pseudo de l’amour de jeunesse de Pierrot ?

L’apparition de ce nom sème le chaos dans la vie de ce dernier qui ne sait plus où aller et se met en tête de retrouver cette « Ann Bonny ». S’ensuit quiproquos, mascarade et périples pour maintenir le mensonge : Sophie finit même par faire quelque chose d’insensé pour faire comprendre à Pierrot que ce n’était pas sa Ann Bonny. On découvre, grâce à des retours en arrière, des moments de la jeunesse de Pierrot qui expliquent à quel point il était amoureux, et pourquoi cette histoire le rend si mal.

Dans ce tome, on découvre la fameuse association « Ni Yeux ni Maître » qui se trouve dans un bâtiment à l’organisation anarchique avec un hacker, des vieux et vieilles, une famille de réfugiés, des artistes et graphistes… et une vieille bourgeoise anarchiste qui contribue à la cause. Avec des étudiant·es qui ne peuvent pas se loger ailleurs et un potager sur le toit terrasse pour couronner le tout.

En parallèle de tout cela, Sophie et Mimile préparent un spectacle de marionnette sur une histoire vraie, celle d’une île et de ses habitants qui se sont fait détruire par le capitalisme.

Ce deuxième tome continue à mêler dénonciation de la société capitaliste et humour, en passant par le vécu et le passé des personnages, qui restent tou·te·s attachant·es à leur manière.