« Les chevaliers d’Héliopolis – T3 : Rubedo, l’oeuvre au rouge

Chronique « LES CHEVALIERS D’HÉLIOPOLIS – T3 : Rubedo, l’oeuvre au rouge »

Scénario de JODOROWSKY, dessin de JÉRÉMY

Public conseillé : Ado / Adultes

Style : Aventure ésotérique
Paru le 6 mars 2019 aux éditions Glénat
56 pages couleur,
14,50 euros

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Ca commence comme ça…

Au château de Saint-Cloud, l’empereur Napoléon Bonaparte se réveille en criant. Joséphine, sa reine, le lui reproche. Cela fait des nuit que cela dure et Bonaparte, épuisé, n‘est plus capable de la satisfaire. Furieux, il quitte le lit conjugal et s’échappe du château avec la complicité de son fidèle sergent Lemorpion. Déguisés en civil, les deux hommes se rendent dans une maison de passe. La sergent a payé d’avance 20 dames pour satisfaire son maître.
Masqué, le corse se rend dans le salon. Au lieu de choisir l’une en particulier, il enchaîne les baisers avec ces dames.. Mais aucune ne le satisfait, ne lui donnant pas le “baiser avec une âme” qu’il a connu avec Asiamar… Fuyant les femmes, il ira conquérir le monde !
Depuis son échec, Asiamar vit reclu sur un piton rocheux. Tadeo l’enchaîne et le transporte pour comparaître devant les Chevaliers d’Heliopolis…

Ce que j’en pense

Voici le 3e (sur 4) tome de l’Aventure ésotérique imaginée par Alexandro Jodorowsky et mise-en-image (magnifiquement) par Jérémy.
Dans le précédent tome, Asiamar n’a pu se résoudre à accomplir sa mission, c’est à dire tuer Napoléon. Il a laissé s’exprimer la part féminine de sa double identité (il est hermaphrodite) et a donné à l’Empereur un baiser… Après l’échec de la mission confiée par les Chevaliers d’Heliopolis, il est temps de rendre des compte. Tadéo l’arrache à sa méditation pour amener Asiamar devant ses pairs. Le groupe des 9 chevaliers lui impose un nouveau défi, un nouveau degré d’initiation. Il devra faire mourir la part féminine en lui, et apprendre la cruauté en tuant à mains nues une lionne affamée. S’il réussit l’épreuve, il sera assez fort (et cruel) pour reprendre la mission là où il l’a abandonné…

Jodorowsky nous replonge dans le “folklore” des alchimistes avec une évidente maîtrise du sujet. C’est une aventure fantastique et ésotérique baignée de symbolisme dans lequel j’ai été immergé avec plaisir. Jouant avec les personnages et faits réels de l’Histoire, il compose un savant mélange où pure fiction et l’Histoire s’entremêlent.

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Coté rythme, Jodo’ joue sa partition avec maitrise. Alternance de scènes intimistes (soutenus par de brillants dialogues) et de combats musclés, il exploite le travail visuel hyper léché de Jérémy. Le dessinateur s’inspire des mises-en-scènes des grands films hollywoodiens, dans lesquels l’image est travaillée avec une minutie particulière. Composition, détails, sens du réalisme et couleurs, tout est fait pour vous immerger dans cet univers fantastique, historique et épique. Moi, je ne m’en lasse pas.