Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker

Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerBonjour tout le monde,
C'est avec plaisir que je vous retrouve pour une nouvelle édition de "Le portrait d'une plume". Toutes les deux semaines, vous pourrez découvrir le portrait d'une Plume, c'est à dire d'un des membres de l'association Les Plumes Indépendantes. Je pense interviewer non seulement des auteurs mais aussi des blogueurs, illustrateurs, correcteurs etc. Vous trouverez à chaque fois des questions dites de base, que je poserai à chaque membre, mais également des questions plus personnalisées qui vous permettront ainsi de mieux cerner la personne. Certaines interviews seront plus longues que d'autres, je vous invite donc à ne lire que les réponses qui vous intéressent, les questions posées seront mises en évidence. J'espère que ce rendez-vous vous plaira !
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerLe portrait d'une plume : Ludovic Metzker
     Je vous propose de découvrir le portrait de Ludovic Metzker, un auteur aux multiples facettes qui ne cesse de me surprendre. J'ai découvert la plume de Ludovic il y a quelques années et depuis je prends plaisir à suivre ses nouvelles parutions. Véritable touche à tout, il vous fait voyager à chaque livre.

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Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerÉcris-tu sous un nom de plume ou ton vrai nom ? 
     J’écris sous mon véritable nom. J’ai longuement hésité à prendre un pseudonyme, toutefois j’ai toujours pensé qu’il était important, à mes yeux, d’être fier de mes écrits. Je n’ai pas ressenti le besoin de me cacher, en fait ! 
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerCombien de textes as-tu à ton actif ? 
    A ce jour, si je compte ceux qui sont en cours de préparation, je dois en être à 15 livres car cette année sortira KATIA, le troisième opus de ET SI DEMAIN N’EXISTAIT PLUS ? ainsi que ILS ONT RENCONTRÉ JOHN, mon prochain livre issu d’une nouvelle que tu dois sûrement connaître.
- L'homme sans nom, tome 1 : Un sombre présent
- L'homme sans nom, tome 2 : L'erreur du Führer partie 1
- Et si demain n'existait plus, tome 1 : Marie
- Et si demain n'existait plus, tome 2 : Diane
- Morphéa, la gardienne des rêves, tome 1 : La montagne sacrée
- Histoires fantastiques, volume 1
- Les contes qui se racontent
- Conte d'une nuit d'hiver
- Le monde à l'envers
- Le mur du temps
- Samantha rencontre John, prélude à "Ils ont rencontré John"
- La grotte
Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerQuel texte préfères-tu parmi ceux que tu as écrit ?
     Question assez difficile. En fait, j’ai un amour particulier pour MORPHÉA. J’ai un attachement particulier au personnage d’Orianna qui, à son jeune âge, doit prendre la décision de devenir la prochaine gardienne des rêves. Dans ce texte, on y découvre une héroïne qui a du mal à accepter un rôle et Orianna démontre qu’il n’est pas facile d’accepter autant de pouvoirs et le texte alterne entre les contes et une narration qui invite au voyage. 
Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker Que t’apporte l’écriture ? 
     J’ai toujours aimé inventer des histoires et durant 20 ans, j’avais laissé tomber mes premiers écrits : on m’avait « volé » une histoire qui est devenu un film. Maintenant, j’ai envie que mes histoires trouvent un public et que ce dernier soit toujours étonné ! Un ami me comparait à une boite de chocolats QUALITY STREET et j’ai trouvé l’image parlante : c’est ce que je veux offrir aux gens et faire en sorte de me renouveler, sans cesse, que ce soit en narration qu’en histoire. 
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerComment appréhendes-tu les retours de tes lecteurs et quelle relation entretiens-tu avec eux ? 

Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker
    J’ai toujours cette crainte pourtant, je me suis juré à moi-même de ne jamais intervenir dans une chronique ou autre. Je m’explique : je pars du principe que RIEN ne peut plaire à tout le monde et qu’une fois le livre disponible auprès du public, celui-ci n’a aucune obligation à mon égard alors que moi, oui ! Je suis à l’écoute, j’analyse souvent les retours et je vais te faire rire, je suis parfois étonné que mes livres plaisent : ça me touche et ça me rassure, dans un sens ! Après si une histoire ne plait pas, je me dis que je n’ai pas satisfait quelqu’un et qu’il faudra faire mieux… Mais mon cœur me rappelle que le plus important est de plaire à ceux qui aiment mes histoires, aux lecteurs de la première heure…
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerTes proches sont-ils au courant ? 
Bénéficies-tu de leur soutien ? 
    J’ai le soutien de mes amis et cela est important car ils sont sincères et ne me diront jamais t j’ai appris par moi-même en lisant ce qui m’intéressait : j’adore l’Histoire, les contes et légendes… je n’aime pas parler de mes livres avec ma famille, je n’en parle que très peu ! qu’un livre est « terrible » si celui-ci est médiocre. J’aime la franchise.  Pour la petite histoire, je n’ai pas fait énormément d’études e
Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker Quels sont tes genres de prédilection en tant qu’auteur/lecteur? 
     Le Fantastique, mais tu as du le deviner. En fait, contrairement à ce que nous pourrions croire, j’ai surtout été bercé par des auteurs comme Boris Vian dont je voue un amour, Bernard Cornwell, Alexandre Dumas, Zola… Je ne connaissais pas vraiment le Fantastique à part dans le cinéma et ce genre est une sorte de clé universelle qui ouvre de nombreuses portes ! Le Fantastique est une base avec laquelle je vais rajouter mes ingrédients : romance, poésie, thriller… 
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerSi tu devais être un personnage d’un de tes textes, qui serais-tu? 
Question difficile que celle-ci. Comme tu le sais, j’ai pas mal de personnages dans ma tête, mais si je dois en retenir un seul ? Orianna / Morphéa ! Oui, une fille / femme. Pourquoi ? Elles respirent la sagesse, la bonté, la compréhension et le pardon, mais Morphéa sait aussi punir quand il ne reste plus aucun moyen ! j’aime l’idée de vouloir apporter le meilleur aux autres… Surement pour cela que j’aime écrire !  
Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker
Quelle a été ta plus grande joie/peine en tant qu’auteur ? 


     Plus grande peine : lorsqu’une auteur m’a fait passer pour un plagiaire et que certains auteurs qui sont ses amis n’ont pas cherché à savoir la vérité et m’ont tourné le dos et jugé ! Il n’y a pas pire de savoir ce qu’il se passe dans ton dos et de devoir faire comme si tu ne savais rien ! Depuis, j’ai blacklisté ces gens pour ma propre tranquillité et j’ai appris à faire comme si de rien n’était ! Cette histoire m’a profondément blessé : comment des gens peuvent juger sans connaitre les deux versions ? L’humain dans toute sa magnificence ! 
    Plus grande joie : de voir que le fameux livre en question plait énormément. Il possède des défauts, comme de nombreuses œuvres, mais l’histoire, qui est tirée de mon expérience et de la vie de ma famille, a touché au point que pour la première fois, on m’a remercié d’avoir écrit CE livre ! Même si je ne suis pas « connu », c’est touchant de savoir que tu as fait vibrer l’âme d’un lecteur… 
Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker
Quel livre, déjà publié, aurais-tu voulu écrire ? 
Le portrait d'une plume : Ludovic Metzker     Nous allons parler de MON livre de chevet : LE COMTE DE MONTE CRISTO ! Alors ce livre m’a bouleversé dans tous les sens du terme. Je crois bien pouvoir dire que je n’arrivai pas à dormir si je ne lisais pas tel chapitre… 1200 pages que j’ai dévoré avec passion ! Cette histoire m’a fait comprendre que tout tenait dans la narration : tu peux avoir le plus bel écrit du monde, le plus important restera la façon de raconter une histoire et Dumas était un maître en la matière. J’ai lu LE SEIGNEUR DES ANNEAUX et je peux te dire que j’ai zappé des pages et des pages alors que LE COMTE DE MONTE CRISTO, je savourais les mots, le contexte historique… Je me voyais comme EDMOND DANTES, le héros du livre et j’ai appris à aimer, à haïr, à vouloir me venger et crois-moi, un livre, quand il te prend aux tripes, devient un film sous tes yeux ! 
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerJ’ai pu remarqué, en lisant plusieurs de tes livres, que tu es un touche à tout. Tu débordes les genres littéraires, c’est comme si tu ne te fixais aucune limite en matière de genre. D’où te vient cette capacité d’être plus qu’un caméléon, un véritable virtuose des genres ? 
     Tout d’abord, merci pour le compliment. Effectivement, que ce soit L’HOMME SANS NOM ou ET SI DEMAIN ou encore LE MUR DU TEMPS, j’aime mélanger les genres et faire en sorte qu’un genre ne soit pas prédominant. J’aime l’idée de pouvoir raconter une histoire d’amour dans une intrigue policière – ce qui sera le cas avec un de mes projets – ou de mêler du Merveilleux à du Fantastique tout en parlant de contes revisités, ce qui est le cas avec MORPHÉA ! Certains me cataloguent comme auteur de S-F ce qui est erroné. Je me répète surement, mais le Fantastique reste pour moi une base. Pour imager la situation, je suis comme un pizzaiolo : j’ai ma pâte qui me sert de base et je rajoute les ingrédients au fur et à mesure de mes envies du moment ! Il faut savoir que je bosse sans aucun plan : tout est dans ma tête et de toi à moi, je ne sais pas comment je fais pour ne pas mélanger toutes mes histoires, mais une chose est sure : si je suis sur KATIA, je rentre dans son univers et j’en ressors pour rentrer dans un autre. Il m’arrive d’écrire trois histoires en même temps parce que l’envie est là et qu’il arrive, parfois, qu’un écrit fusionne avec un autre parce que les deux histoires peuvent coller sans problème !
   
Le portrait d'une plume : Ludovic MetzkerOn sent que tu vibres avec chacun de tes personnages, qu’il s’agit presque de marionnettes qui te suivent au quotidien. J’imagine que la cohabitation doit parfois être difficile. Concrètement, que représentent-ils pour toi, dans leur ensemble ? 
    Je reste persuadé que pour donner vie à un personnage, il faut devenir celui-ci, le temps d’un instant. Un peu comme un acteur qui doit s’imprégner du personnage qu’il va jouer pour les besoins du film. Et comme tu l’as remarqué, de nombreux personnages sont féminins ! Il est plus dur, pour un homme – je crois - de se mettre dans la peau d’une femme et avec la saga ET SI DEMAIN, j’ai voulu décrire plusieurs tempéraments ! Pour écrire SAMANTHA, j’ai demandé des conseils à une amie qui a quatre filles afin de me sentir plus proche des ressentis d’une jeune adolescente et pouvoir faire en sorte que son vécu vibre à travers les lecteurs. Il est important pour moi qu’un personnage soit vivant. 
    Pour LE MUR DU TEMPS, il s’agissait encore une fois d’un autre travail de style puisque j’ai voulu offrir aux lecteurs un autre regard : prendre la place des protagonistes et vivre avec eux cette histoire ! Autant te le dire : ça passe ou ça casse.
     Pour écrire DIANE ou KATIA, j’ai dû me retirer à plusieurs reprises de l’histoire et en écrire une autre en parallèle ! Pourquoi ? Parce que ce sont des personnages forts et qui avaient une certaine emprise sur moi. Pour DIANE, j’écrivais MORPHÉA : deux tons différents et qui m’ont permis d’alterner entre la haine et la sagesse ! 
     Même si j’ai un amour particulier pour Orianna / Morphéa, Loup / Euthéria, j’aime énormément les autres. De Joe – L’homme sans nom – en passant par Bonanza ou John, ils ont tous un petit quelque chose qui me fascine et le point commun est étrangement lié aux humains : il y a du bon et du mauvais dans chacun de nous, quand on y pense et c’est cela qui me pousse à donner vie à des personnages comme Diane ou Katia…
Vous pouvez découvrir mes chroniques sur les livres de Ludovic Metzker :
- Le mur du temps
- Et si demain n'existait plus, tome 1 : Marie
- Et si demain n'existait plus, tome 2 : Diane
- Histoires fantastiques