144 pages
David Foenkinos fait partie des quelques auteurs dont je ne manquerai une publication pour rien au monde. C’est un petit rituel tous les ans de courir en librairie acheter son dernier roman.
Du jour au lendemain, Étienne décide de quitter Mathilde, et l’univers de la jeune femme s’effondre. Comment ne pas sombrer devant ce vide aussi soudain qu’inacceptable? Quel avenir composer avec le fantôme d’un amour disparu? Dévastée, Mathilde est recueillie par sa sœur Agathe dans le petit appartement qu’elle occupe avec son mari Frédéric et leur fille Lili. De nouveaux liens se tissent progressivement au sein de ce huis clos familial, où chacun peine de plus en plus à trouver un équilibre. Il suffira d’un rien pour que tout bascule…
David Foenkinos dresse le portrait d’une femme aux prises avec les tourments de l’abandon. Mathilde révèle peu à peu une nouvelle personnalité, glaçante, inattendue. Deux sœurs, ou la restitution précise d’une passion amoureuse et de ses dérives.
Après avoir acheté le roman, j’ai attendu d’être tranquillement installé chez moi pour commencer sa lecture. David Foenkinos écrit des romans courts, mais puissants. Il faut en général être bien installé, au calme pour profiter à fond de sa plume, de l’ambiance et des personnages qui livrent leur faiblesse au fur et à mesure des pages.
Mathilde est une enseignante, passionnée par son métier. Sa vie tourne autour de ses élèves et d’Étienne, son compagnon depuis plus de 5 ans. Mais quand Étienne la quitte sans plus d’explication, son univers implose. La Mathilde équilibrée laisse place à une femme froide envieuse du bonheur des autres.
L’année dernière, je suis tombée sous le charme du roman « Vers la beauté » sorti en 2018. L’histoire de Antoine et Mathilde m’a ému aux larmes et j’attendais la même chose du roman « Deux soeurs ».
Malheureusement, la rencontre que j’attendais avec impatience ne s’est pas faite. Le pitch de départ était pourtant intéressant. Toutefois, David Foenkinos n’a pas assez creusé les sentiments de Mathilde pour me prendre aux tripes.
Mathilde est une héroïne qui s’enfonce dans la dépression. Elle est entourée par sa soeur et son beau frère, mais le fait de perdre Étienne sans explication pour une autre femme, et de perdre son emploi de professeur qui faisait sa réussite, la plonge dans un abîme toujours plus profond. Elle ne se supporte plus et renvoie la mauvaise image qu’elle a d’elle sur les autres. Personnalité fragile, Mathilde bascule très vite et ne souhaite pas s’en sortir. Elle va choisir la folie et une solution de facilité pour vivre sa vie.
C’est une héroïne que je n’ai pas réussi à comprendre. Je suis restée extérieure à sa souffrance et à son mal-être.
La plume de David Foenkinos m’enchante toujours. Il a une manière d’écrire qui n’appartient qu’à lui et que je trouve poétique. Nul besoin pour cet auteur d’en faire des caisses, l’économie est son maître mot. Cependant, cette fois cela n’a pas suffi à m’embarquer.