Transformers #1

Comme attendu, suite à la Phase 2, IDW Publishing confie la licence Transformers à de nouveaux auteurs, en l'occurrence Brian Ruckley, un romancier écossais. Mais si vous attendiez de lire la suite, vous serez déçu. La franchise fait un grand bond en arrière.

Ce premier épisode de la nouvelle série Transformers est un point d'entrée idéal pour celles et ceux qui souhaiteraient (re)découvrir la licence en comics. C'est d'autant plus vrai qu'elle ne tient pas en compte les précédentes phases préférant revenir aux origines de ce monde, lorsque Optimus Prime s'appelait Orion Pax, qui vivait paisiblement sur Cybertron et qu'il était ami avec Megatron - d'ailleurs, vu le caractère de celui-ci, on se demande bien pourquoi.

Sincèrement, je pense que c'est un mal pour un bien, ces dernières années, John Barber avait trop mélangé les licences rendant l'accessibilité difficile. On retrouvait autant Rom que les G.I. Joe que Visionaries dans les titres supposés être centrés sur les robots transformables, mais il avait l'idée étant de faire un "Hasbro Universe". Du coup, avec ce nouveau titre, c'est un peu le grand ménage mais, je comprends parfaitement que celles et ceux qui ont investi beaucoup de temps sur les Phase 1 et 2 se sentent trahi par l'éditeur, d'autant plus que la période explorée dans cette nouvelle série a été maintes fois exploitée.

Nous (re)découvrons alors Cybertron tel qu'il était des années auparavant lorsque les Transformers vivaient paisiblement dessus. Il n'y avait ni Autobots ni Decepticons, simplement des Cybertrians vivant sur une planète vivante et incroyable.

Ruckley nous invite à découvrir ce monde par deux spectres. D'abord, celui de Rumble, jeune Transformer, tout juste créé et qui se voit accompagné par Bumblebee comme mentor. Il découvre alors la beauté de sa planète mais aussi certains dangers et autres devoirs. Ensuite, nous découvrons les coulisses des dirigeants avec Orion Pax, Iron Side et Megatron qui font face à une crise politique, prémisses de la séparation entre deux factions.

Ruckley ne fait pas simplement reprendre un contexte connu, il apporte des choses intéressantes - comme la relation entre Orion Pax et Megatron - et son histoire avance de manière assez plaisante. Ce qui fait d'ailleurs assez plaisir c'est que pour un romancier, il semble bien connaître les codes de la BD ; ce n'est pas trop bavard et il y a des idées chouettes de découpage du script. En tout cas, cela commence très bien avec un casting un peu restreint permettant de bien se familiariser avec chaque protagoniste.

Côté dessins, c'est assez propre. Il y a certes deux dessinateurs, Angel Hernandez et Cachét Whitman, mais, comme bien souvent avec la licence Transformers, le changement de style n'est pas flagrant au premier regard.

Transformers #1