Un petit roman de 77 pages, lu en une matinée mais bourré d'émotions très fortes. Aurélie Le Floch exorcise avec cet écrit le décès de son papa, mort jeune du sida. Elle dit " merde " à tous ceux devant qui elle s'est tu sur la cause de sa mort, par honte de cette maladie, qui a trop longtemps été un tabou. Elle nous parle de son père aimant, un homme qui même s'il n'était pas parfait, rayonnait pour elle et avec elle. Elle regarde droit dans les yeux la société et fait ce que beaucoup devraient faire, elle crie haut et fort que son père était libre de ses choix, de mener la vie qu'il entendait mener. Aurélie le Floch a grandit grâce à cet homme et à toute sa famille dans la tolérance, dans l'ouverture d'esprit et dans la liberté d'être qui nous sommes. Pourtant il pourra être dit que cette liberté ce papa l'a payé de sa vie, et c'est là que la société se trompe, c'est là que nous qui étions adolescents en 90 avons été trompé. Je retiens de ce livre une envie de regarder chacun dans les yeux et de dire qu'on ne doit jamais avoir la moindre gêne ou honte à dire qui étaient ceux qui nous ont mis au monde. Ils nous ont aimés chacun à leur façon, elle a pour eux était la bonne et a été sincère. J'espère que chacun comprendra et parviendra à interpréter mes mots, je les écris à chaud, submergée par une véritable émotion qu'ont suscitée les lignes d'Aurélie Le Floch. Elle réalise ici le plus beau des hommages et la plus belle des preuves d'amour qu'elle pouvait envoyer à son père. Merci à elle pour ce joli partage intimiste ainsi qu'aux ateliers Henry Dougier