West de Carys Davies

West de Carys DaviesWest
Carys Davies
Traduit de l’anglais par David Fauquemberg

Le Seuil
192 pages
janvier 2019

Lu sur liseuse

Il est parti un matin à la recherche d’animaux disparus parce qu’il avait lu dans un journal que des ossements géants avaient été trouvés vers l’ouest. Il a laissé sa fille aux mains de sa sœur et il est parti sur son cheval avec son chapeau noir. Il sera accompagné d’un indien silencieux, parce qu’emmuré dans sa langue et ne connaissant rien à celle de l’homme blanc. Ce qui ne les empêchera pas de créer des liens, la domination de l’un sur l’autre s’estompant peu à peu pour laisser la place à une amitié qui n’a pas besoin de mots.

Elle l’a regardé partir, persuadée qu’il reviendrait, dans un an ou deux.

Nous sommes au XIXème siècle, aux Etats-Unis, les dangers sont nombreux, les hommes sont rustres, la vie est dure pour les femmes.

Cette histoire de quête impossible m’a embarquée (sur le Mississippi). Roman d’aventures, mais aussi roman de l’attente, quête d’un ailleurs mais aussi quête de soi, ce livre a un arrière-goût de fable philosophique.

Le personnage prend peu à peu conscience que le sens de la vie n’est pas nécessairement dans la recherche d’un ailleurs, dans l’exploration de terres nouvelles. Mais comment aurait-il pu le deviner en restant chez lui, sur sa petite et misérable exploitation, lui qui ne se remettait pas de la mort de sa femme ?

L’auteure alterne les chapitres entre le voyage du père et la vie de la fille restée avec sa tante. Les dangers sont partout, sur les routes mais ils guettent aussi les jeunes filles orphelines.

Ce texte est sobre, simple, et en même temps nous emporte dans son sillage. J’aurais juste aimé qu’il soit un peu plus long.