Chronique « LE POUVOIR DES INNOCENTS – Cycle 3 – Les enfants de Jessica T3 – Sur la route »
Scénario de LUC BRUNSCHWIG, dessin de LAURENT HIRN
Public conseillé : Ado / adultes (à partir de 14 ans),
Style : Politique Fiction
Paru le 6 mars 2019 aux éditions Futuropolis,
56 pages couleur,
14 euros
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Ca commence comme ça…
Mercredi 18 avril 1945, hôpital de Weimar, Allemagne. La jeune infirmière Jessica Ruppert s’occupe des blessés de guerre et de David, un enfant sorti des camps nazi. Reconnaissant un garde du camp de Buchenwald, ce dernier devient fou. Elle l’arrête avant qu’il ne s’acharne sur le prisonnier. Mais ce dernier, contre toute attente, ne nie pas les faits. Au contraire même, il continue à penser que le monde ne peut changer profondément… qu’en utilisant la force !
Avril 2007, Jessica Ruppert est convoquée par la commission sénatoriale. En soutient, une longue Marche vers Washington est organisée aux États-Unis. Lucy s’est joint à cette marche. Elle filme ce défilé impressionnant… et tombe sur Domenico.
Ce que j’en pense
PLe cycle 2 du “Le pouvoir des innocents” vient de se terminer. Luc Brunschwig et Laurent Hirn en profitent pour avancer le 3e cycle “Les enfants de Jessica”.
Nous nous retrouvons 7 années après la fin du 2e épisode, tandis que Jessica Ruppert a accédé au pouvoir. Mais pour autant, le peuple reste très divisé. Entre ceux qui apprécient les mesures sociales de Jessica et sont prêt à al défendre contre des attaques qu’ils jugent injustifiés et ses détracteurs de toujours, le temps n’est pas à l’apaisement.
Mêlant habilement politique fiction, psychologie et action, Luc Brunchwig nous offre une démonstration de son savoir-faire. Il prend le temps de les caractériser dans leur complexité des personnages profonds et attachants.
Sept ans plus tard, les situations personnelles ont changé, nous retrouvons Lucy et Domenico qui se croisent par hasard dans la “Marche pour Washignton”. Amy, jeune adulte prend plus de place et est accompagnée par un nouveau personnage, un jeune flic attachant. Tandis que Jessica doit répondre d’illégalités présumées pour son élection, Logan purge sa peine en prison, en s’imaginant un avenir.
Luc déroule les arcs narratifs de ses personnages avec une grande maîtrise. Néanmoins, cet épisode m’a paru “traîner en longueur”, car les moments forts en sont quasiment absents.
Au dessin, son complice de toujours, Laurent Hirn est impeccable. Les cases s’enchaînent, précises et vivantes, les corps, les expressions, tout semble juste. La couleur sobre ambiance les planches avec simplicité. Que dire, si ce n’est que je dévore son travail avec un plaisir toujours renouvelé.