Le langage inclusif : pourquoi, comment, d’Eliane Viennot, paru en 2018 aux éditions iXe
Coco se débattant toujours avec son ordinateur, je prends le relais pour l’article de la semaine !
Le langage inclusif, on en entend parler de plus en plus. Malheureusement, ce qui en ressort des médias c’est que c’est une lubie des féministes endurcies et on a l’impression que c’est rejeté en masse par la population masculine. Personnellement, je ne suis absolument pas contre, mais j’avoue ne pas savoir tout ce que cela implique. Je me disais même que c’était peut-être un peu compliqué et que ça ne valait pas la peine de changer encore une fois la langue française pour si peu de choses. C’est pour cela que j’ai été vraiment ravie de recevoir ce petit livre des éditions iXe, petit précis court mais efficace sur ce qu’est le langage inclusif et qui m’a fait changer d’avis.
Au début, je ne pensais pas en faire un article sur notre petit Bazar, car ce n’est pas directement lié à la littérature de jeunesse. Puis, je me suis dit, qu’après tout cela concerne tout le monde et que si on pouvait débuter ce langage dès le plus jeune âge et l’intégrer dans la littérature de jeunesse, ce ne serait pas plus mal. Ce petit précis a donc tout à fait sa place sur notre site.
Il est divisé en trois parties. Les deux premières se focalisent sur une petite histoire du genre dans la langue française. En remontant jusqu’aux racines latines et en passant par les âneries de l’Académie Française, on en arrive à la conclusion que les hommes sont tout de même de sacrés froussards pour avoir peur de se voir émasculés par de simples mots féminisés et partagés à égalité avec les femmes. Enfin, ce n’est pas dit en ces termes dans le livre, je vous rassure, c’est ma petite réflexion personnelle.
Ces deux premières parties sont vraiment bien ficelées et ne sont pas du tout rébarbatives. L’autrice nous explique clairement tous les changements progressifs dans la langue française en ce qui concerne le féminin, elle fait des comparaisons avec d’autres langues (pour nous montrer un peu comme on est bête en France de se poser tant de questions à ce sujet) et surtout nous montre qu’il n’y a pas si longtemps que cela, notamment au niveau des noms de fonctions et métiers, le féminin ne posait aucun problème. Ce sont les Messieurs de l’Académie Française qui ont pris peur au siècle dernier et ont décidé de masculiniser le tout.
Pour un juste retour des choses et tenter d’appliquer un langage plus égalitaire, la troisième partie nous offre un petit panel de modalités simples que l’on pourrait tou·tes se mettre à appliquer. Féminisation des mots, écriture épicène avec point médian, mot englobant, accord de proximité… Tout ça paraît un peu lourd au premier abord, mais finalement, bien appliqué c’est vraiment simple, lisible et praticable également à l’oral sans problème. Il faut juste savoir doser et ne pas faire croire que l’on va écrire avec des points médians partout, ce qui rendrait effectivement les choses beaucoup plus complexes. D’ailleurs, ce petit précis est rédigé en langage inclusif et il complétement accessible. Il n’y a même pas de point médian à toutes les pages, juste du bon sens disséminé un peu partout !
Je ne promets pas que je réussirai à appliquer le langage inclusif dans tous mes écrits futurs, mais j’ai en tout cas essayé de m’y tenir pour cet article. Pas du premier coup, mais j’ai essayé de me relire consciencieusement pour voir où je pourrai améliorer mon langage (je pense y être arrivé, mais s’il reste un couac, je m’en excuse). Et vous savez quoi ? Ben ce n’est pas si compliqué que ça. Tout simplement parce qu’en réalité ça n’implique que très peu de changements. Ici, je n’ai pas eu à me soucier d’accords de proximité, pas de noms de métiers englobant masculin et féminin cités donc même pas besoin de point médian à ce niveau. Seulement sur le mot « tous » quand il englobe féminin et masculin (et encore, il existe d’autres façons en langage inclusif de l’écrire, sans point médian, comme toustes). ). Puis juste la féminisation du mot « auteur » en « autrice » que j’utilisais déjà de toute manière. Je ne sais donc pas si j’arriverai à appliquer ce langage tout le temps, mais en tout cas pour les noms de métiers féminins, je le fais déjà et continuerai à le faire.
Juste deux petites remarques :
- Je ne sais pas comment appeler un homme qui est sage-femme. Parce qu’après tout, ça doit marcher dans les deux sens.
- Faire un point médian sur Word avec « alt-0-1-8-3 », ce n’est pas des plus pratiques.
En tous les cas, je suis ravie d’en avoir appris un peu plus sur l’écriture inclusive.
Un grand merci à la masse critique de Babelio et aux éditions iXe pour cette découverte heureuse !
A bientôt les loulous !